A force de nier la réalité, François Hollande a fini par la prendre en pleine figure.
François Hollande se targue d’être un fiscaliste. C’est sa marotte, sa spécialité, son truc. Mais si ça fonctionnait dans les alcôves du parti socialiste et sur les plateaux télé, c’est un plantage de première classe lorsqu’il s’agit de la mise en pratique. Selon les députés UMP et UDI de la commission des finances de l’Assemblée nationale, la politique fiscale de François Hollande et de son gouvernement entraînerait une perte de recettes fiscales de 20 milliards d’euros de plus que prévu !
Déficit, dépenses publiques, recettes, tout est hors de contrôle
A force de nier la réalité, François Hollande a fini par la prendre en pleine figure. Et c’est Gilles Carrez, président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, avec les députés UMP et UDI, qui envoie un gros pavé dans la marre de l’Elysée : déficit, dépenses publiques, recettes, tout est hors de contrôle. Au lieu des 61,5 milliards d’euros prévus, le déficit de la France atteindrait les 80 milliards d’euros selon l’état des lieux fait par Gilles Carrez et ses collègues.
Moins de recettes fiscales
La première erreur de François Hollande est d’avoir cru les recettes fiscales seraient comme une rente fixe, qu’elles seraient constantes, voire même qu’elles augmenteraient. C’est bien ce qui avait été sérieusement prévu pour le budget 2013. C’est dire que François Hollande, ses conseillers et ses ministres ne vivent pas dans la France que connaissent les contribuables et les entrepreneurs.
Les entreprises n’ont pas un traitement régulier et stable comme les fonctionnaires : elles doivent vendre leurs produits et leurs services, convaincre les clients d’acheter, faire face à la concurrence, adapter leur marge sur leurs produits en fonction de la fiscalité et de la réalité du marché, assumer les coûts du travail et les charges afférentes aux salaires. Cela veut dire que leurs revenus ne sont pas fixes et dépendent de la conjoncture économique, de la fiscalité de l’Etat tout autant que de la consommation des clients. Si de leur côté les clients n’ont pas d’argent ou décident de faire des économies parce qu’ils subissent une pression fiscale sur leur propre revenu, ils consommeront moins. Résultat : la TVA, par exemple, ne procure pas les rentrées fiscales attendues or c’est un des revenus les plus importants de l’Etat. Et dire qu’elle devait financer une partie du crédit d’impôt compétitivité emploi…
La deuxième erreur est que François Hollande n’a pas compris que plus on augmente les impôts, moins il y a de rentrées fiscales. Surtout en temps de crise. Mais que croit-il ? Que les clients ne modifient pas leur habitude de consommation en fonction de l’évolution des prix ? Qu’ils allaient continuer à consommer autant, dépenser autant, acheter autant, malgré la pression fiscale ? Que la « générosité nationale» suffirait à consoler les contribuables de se faire spolier et que la « justice sociale » suffirait à pallier le manque d’argent ? François Hollande découvre que plus il essaie de prendre l’argent des contribuables et des entreprises, plus ceux-ci essaient de le conserver.
Bercy, voulant toujours minimiser, parle d’une perte de 8 milliards d’euros. Gilles Carrez chiffre la perte à 15 milliards d’euros. « En 2012, les mesures fiscales subies par les entreprises (majoration d’IS des grandes entreprises, surtaxes sur les banques…) n’ont pas eu le rendement escompté. Les mêmes causes risquent de reproduire les mêmes effets en 2013 », déclare un proche de Gilles Carrez.
Plus de dépenses publiques
Alors que fait-on quand on est socialiste et qu’on a moins d’argent ? Eh bien on dépense encore plus ! Voilà en substance la politique de François Hollande. Cela relève d’une incompréhension de l’économie particulièrement grave et d’une irresponsabilité dans la gestion de l’argent des contribuables.
Car des dépenses , il y en a : la masse salariale de l’Etat augmente de 1,3 milliards d’euros par an, les dépenses de la sécurité sociale dérivent, les collectivités locales ne maîtrisent pas leur budget, un milliard d’euros de plus sont injectés dans les emplois aidés, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux est terminé, 60.000 fonctionnaires de l’éducation nationale seront à terme embauchés, la convergence des tarifs entre les cliniques et l’hôpital a été abandonné, les départs à la retraite sont de nouveau autorisé à 60 ans, sans compter le renforcement des aides aux entreprises, des aides à la formation professionnelle, des aides au logement, des aides sociales, et ainsi de suite.
Le rapport des députés UMP et UDI de la commission des finances parlent d’un dérapage de plus 5 milliards dans les dépenses. Si cela se confirme, c’est très grave. La politique de dépense doit être stoppée d’urgence. Malheureusement « notre pays est drogué à la dépense » se lamente Gilles Carrez. Alors il fait faire une cure de désintoxication ! Mais François Hollande a l’esprit cloisonné dans son idéologie marxiste qui consiste à croire que les dépenses de l’Etat peuvent relancer l’économie. François Hollande court vers le précipice entraînant les contribuables avec lui : il dépense, il dépense, il dépense, espérant que ça va payer. Mais, en attendant, ce sont les contribuables qui paient.
L’insécurité fiscale
Et comme si ça ne suffisait pas, François Hollande ajoute l’insécurité fiscale à la baisse des recettes et la hausse des dépenses. Alors qu’il annonce que les impôts n’augmenteront plus, François Hollande ne cesse de prendre des mesures qui les augmentent de fait, directement ou indirectement, comme la baisse du quotient familial, la mise en place de la fiscalité verte ou encore l’augmentation annoncée du diesel. Comment investir sans un minimum d’anticipation sur le climat fiscal ? C’est impossible. Une insécurité qui passe l’envie aux entreprises de vouloir investir et poussent les contribuables à essayer de se faire des réserves d’argent face à la folie taxatrice du gouvernement.
« Vu les risques de dérapages des comptes, il est irresponsable de ne pas réagir », déclare Gilles Carrez, ajoutant qu’« avec ce gouvernement, l’instabilité et l’insécurité fiscales atteignent leur apogée ! ».
Comme à son habitude, François Hollande fait le dos rond : la crise finira bien par passer, l’économie repartira. « Il n’est pas de problèmes qu’une absence de solutions ne finisse pas résoudre », comme disait Henri Queuille, le maître à penser de François Hollande. Alors oui, disons-le, les contribuables savent maintenant quel est le cap de François Hollande : celui de la déroute !
Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !