Débordés ! Bien qu’il dispose de 87 fonctionnaires, le service d’information du gouvernement (SIG) a accepté de payer près de 3 000 euros à une officine privée (« Citizen Press ») pour rédiger une bio de 2 pages consacrée à Jean Castex lorsqu’il a quitté le gouvernement en 2022.
Sans doute un des copier-coller les plus chers de l’histoire de la Ve République !
Chargé de la propagande officielle du gouvernement, doté d’un budget de 23,4 millions d’euros (2022), le SIG fait l’objet d’un nouveau rapport de la Cour des comptes.
En 2011, la magistrature financière alertait déjà sur « des risques de confusion entre la communication gouvernementale et la communication politique partisane » du SIG.
Pour mémoire, c’est ce service, placé sous la houlette de Matignon, qui répartit l’enveloppe destinée à financer les campagnes de communication du gouvernement (plus de 200 millions en 2022).
Les moyens humains d’expertise juridique en matière de commande publique du SIG restent faibles et les procédures insuffisamment formalisées, ce qui entraîne un risque pour la qualité de la gestion des crédits octroyés, note la Cour.
Parmi les points noirs relevés contre ce service, douillettement installé dans un hôtel particulier du 7e arrondissement de Paris, on relève une externalisation parfois « excessive ».
« Le recours à des prestataires extérieurs gagnerait à être davantage réfléchi, sur la base d’un bilan coûts / avantages à objectiver et les accords-cadres interministériels (…) devraient intégrer un montant plafond (…), afin de garantir une mise en concurrence effective ».
Les sondages commandés par le SIG pour pister l’opinion publique (ex : 225 études commandées durant la crise du Covid) font l’objet de critiques périodiques.
En 2023, rapportent Les Échos, 2 instituts de sondages (Ifop et Ipsos) sont même allés jusqu’à remettre en cause l'attribution de quotas d’enquêtes et d’analyses d'opinion attribués par le service.
La Cour rappelle aussi que le SIG n’est plus chargé de la lutte contre les « manipulations de l’information » qui incombe désormais à un service distinct.
Durant la crise du Covid, le SIG s’est fait épingler après avoir recensé plusieurs articles de la presse nationale jugés « tendancieux ».
Enfant chéri du pouvoir qui a dopé son budget de 71% depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron, les moyens budgétaires attribués au SIG progressent sans que la totalité des crédits alloués figurent dans la planification des lois de finances.
Les ressources du SIG « ont dû faire l’objet d’abondements en cours d’exercice, ce qui affaiblit la transparence de l’information du Parlement et nuit à la qualité de la programmation budgétaire », soulignent les magistrats financiers.
Le recrutement du SIG est également placé sur la sellette, les effectifs du service étant « majoritairement constitués de jeunes contractuels sans expérience du secteur public avec un fort taux de renouvellement ».
En 2021, Michaël Nathan, ancien directeur marketing chez Dassault Systèmes nommé directeur du SIG en 2018, a été incriminé pour son management considéré comme brutal, ainsi que pour sa posture pro-élyséenne.
Un audit extérieur du service a toutefois conclu à l’absence de « harcèlement » généralisé.
La soupe est bonne et il y a du rabe comme on disait autrefois à la cantine.
Enfin les français sont ignorants de ces faits. Un comble pour un service d’information…
il y en a de l'argent ! je croyais que c'était la fin de l'abondance.
Un système stalinien!
87 fonctionnaires et en plus ils ne bossent pas ! Ils donnent le boulot aux cabinets extérieurs. C'est ce que font la plupart des ministères de ce gouvernement de baudruches. 23.4 millions pour réciter la messe aux Français afin de garder Macron et sa bande au pouvoir. Il reste 3 ans et je pense qu'ils seront terribles pour nous.
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