Tout d’abord, force est de constater que les capacités informatiques de Bercy sont inversement proportionnelles à l’esprit de synthèse du législateur. En effet, les cases proposées aux contribuables pour satisfaire à leurs obligations déclaratives vont bientôt se compter par milliers et non plus par centaines.
Les informaticiens du Trésor ont donc multiplié les prouesses pour faire entrer l’imagination de nos faiseurs de lois dans les rouages de l’espace Internet de chaque contribuable. Ainsi, selon ses besoins de déclaration, le contribuable est emmené d’un formulaire à l’autre sans même parfois s’en rendre compte et selon ses affirmations, certaines fenêtres s’ouvrent ou se referment comme par enchantement.
A la fin, un contribuable a pu remplir une dizaine de déclarations sans même s’en rendre compte. Il s’agit bien de déclarations parce que même si tout s’effectue maintenant en ligne, l’écran proposé au contribuable reprend le format des bonnes vieilles déclarations papier pour que chacun s’y reconnaisse mieux.
Malheureusement, l’informaticien n’est pas magicien et l’informatique a ses limites. Et c’est alors que le parcours du contribuable devient un parcours du combattant.
Surtout si sa déclaration ne se borne pas à un salaire ou une retraite.
La fiscalité française se caractérisant par une sédimentation sans fin de mesures toujours nouvelles et toujours différentes, celui qui voudra déclarer une attribution gratuite d’actions devra remplir des cases différentes à chaque année d’attribution.
Celui qui devra déclarer des plus-values s’arrachera les cheveux à calculer un improbable abattement lié à la date d’acquisition.
Celui qui aura voulu s’abriter derrière une niche fiscale devra partir à la recherche de la case perdue.
Quant à celui qui aura trop d’enfants, il ne saura pas trouver le nombre suffisant de colonnes.
Et pour le salarié qui bénéficie d’abattements spécifiques, à lui de faire attention de ne pas les comptabiliser deux fois ou, au contraire, les oublier…
Comme une déclaration de revenus un peu complexe peut prendre une demi-journée, Bercy a prévu que l’on pouvait s’accorder une pause pipi avant de repartir au combat.
Sauf que si on se déconnecte volontairement ou suite à une inactivité prolongée, les données saisies restent certes enregistrées mais il faut à nouveau valider toutes les déclarations avant de poursuivre l’opération qui devient alors un peu pénible.
Enfin, il ne faut pas oublier que si beaucoup de montants sont déjà préremplis, ils le sont sous la responsabilité du contribuable qui est invité à vérifier l’exactitude des chiffres.
Malgré toutes les promesses du ministre, une déclaration n’est donc pas toujours sans risque.
La dernière mésaventure des fonctionnaires ayant effectué des heures supplémentaires en est un exemple plus que frappant.
Au cœur de la campagne de déclaration de revenus 2023, survient un communiqué piteux de Bercy les informant qu’en préremplissant leur déclaration, Bercy avait oublié de faire passer le plafond des heures supplémentaires exonérées de 5 à 7 500 euros et aussi parfois d’intégrer un acompte de rémunération.
Tous les fonctionnaires de France et de Navarre ont donc été informés que, d’une part, leur déclaration de revenus préremplie était peut-être erronée et que, d’autre part, s’ils avaient déjà signé leur déclaration, ils allaient devoir la refaire s’ils étaient victimes de l’erreur.
Autrement dit, là où la déclaration en ligne préremplie devait apporter simplicité et sérénité, quelques dizaines de milliers de fonctionnaires qui ont voulu travailler plus pour gagner plus, ont dû reprendre leur déclaration de revenus, après avoir digéré les six pages de notice nécessaires envoyées par l’administration pour comprendre comment bien remplir les deux cases touchées par l’erreur.
Et une fois le travail achevé, la machine fournit en principe une évaluation de l’impôt final, avec ce qu’il restera à payer ou ce qui sera remboursé durant l’été lors de l’émission de l’avis d’imposition, ainsi que le nouveau taux de prélèvement à la source qui s’appliquera à compter de septembre.
Mais seulement si tout va bien. Car le logiciel n’arrive pas forcément à digérer une déclaration trop complexe et informe alors le contribuable qu’il lui faudra attendre son avis d’imposition pour savoir à quelle sauce il sera mangé.
A croire que les progrès techniques de Bercy, au lieu de faciliter la vie du contribuable moyen, sont avant tout une incitation à toujours plus de complexité.
Comment se fait-il que le calendrier des déclarations soit tous les ans le même: en premier les départements 1 à 19....? Il me semble que ceci ne réponds pas aux principe et textes de notre constitution: Libres et Egaux; ou Liberté, Egalité, Fraternité.
Les informaticiens de Bercy sont-ils moins compétents que ceux de l'éducation nationale qui a réussi à faire tourner sur trois ans les dates des congés scolaires et qui, lors de la mise en place des nouvelles grandes régions a su adapter le calendrier à la nouvelles appartenance des académies.
Ayant reçu un mail des impôts m'indiquant que je bénéficiais désormais d'une déclaration automatique, je me croyais enfin libéré à 86 ans d'une tâche fastidieuse...et je découvre finalement que je dois faire comme d'habitude une déclaration complète car j'ai eu le malheur de faire des DONS!!!
Quant à la nouvelle déclaration des biens immobiliers, j'abandonne, INCOMPRÉHENSIBLE ??
Quand des locaux sont sinistrés et que l'indemnisation des assurances n'arrive pas, on coche quelle case ? (bien vacant, ... ) ?
Il faut que je déclare les locataires de mes logements locatifs. On me demande les dates de naissance, lieu, etc... Je n'ai pas ces informations et je ne peux valider une fiche dont les données ne sont pas obligatoires. De qui se moque-t-on ?
Vivement une très grosse tempête solaire qui mettra définitivement fin à de "merdier" numérique !!!
Un casse tête de plus en plus complexe à remplir chaque année, avec des contrôles presque systématiques. Bercy et ses 140 000 fonctionnaires et agents sous contrat (avec l'économie et les douanes) est devenu le bras armé d'un pouvoir politique totalement hors sol avec un ministre qui explique qu'il va alléger les impôts de la classe moyenne (totalement étranglée) et qui fait le contraire mais prend le temps d'écrire des romans. En synthèse, un encoragement à quitter la France des Robin des Bois...
Merci d'exister.
Si la déclaration par Internet a pu paraître intéressante au début, c'est devenu d'une complexité effrayante. En plus les formulaires à remplir peuvent changer d'une année sur l'autre et devenir encore moins compréhensibles. L'an dernier, je devais déclarer des plus values et j'ai vécu l'enfer. Entre les bugs du site, qui n'existaient pas au début, les pages pléthoriques et les demandes incompréhensibles, voire stupides, je ne m'en sortais pas. Après plusieurs jours d'énervement, je me suis fait aider et je suis également allé aux impôts pour avoir plus d'infos. Faire sa déclaration est devenu le parcours du combattant. En plus cette année, il faut déclarer ses biens immobiliers et au vu de ce qui s'affiche et ce qu'il faut renseigner, il me faudra encore me déplacer. Une informatique bien conçue fait gagner du temps. Pour les impôts, ce n'est pas du tout le cas.
demandez et faites une déclaration papier ,si vous ne comprenez pzs ou une difficulté prenez rendez vous et faites la remplir et en dernier recours joignez un courrier à la declaration avec toutes les explications .(experience personnelle )
Du calme. J'approche de la quatre vingtaine, et pas fan du tout de l'excès d'informatique et internet, ni de nos fonctionnaires de tout poil. Mais je trouve excessif bon nombre de ces commentaires et trouve au contraire assez extraordinaire que la déclaration en ligne marche aussi bien avec le maquis fiscal de notre pays! Au moins pour les cas les plus simples ...ce qui correspond tout le même à la grande majorité des gens.
Mais c'est vrai j'oubliais que nous restons bien des gaulois râleurs.
Signé: un membre déjà bien ancien de "Tous contribuables".
Conseils à ceux qui font confiance aveuglément aux montants préimprimés :
-les montants figurant sur la "2042" au titre des acomptes payés sur les revenus et les contributions sociales sur la PAS
peuvent différer de ceux figurant sur le détail annuel de la récapitulation dans "Gérer vos acomptes" pour le PAS. Vous
pouvez informer l'administration, aucuns remords et pas d'excuses !
A décharge, les agents territoriaux m'ont informé qu'ils n'avaient reçu aucune formation pour ce genre de bugs et encore
moins concernant cette nouvelle déclaration "Gérer mes biens immobiliers". Ils se sentent laissés au foudres des contribuables
auxquels ils doivent répondre et à l'abandon de leur hiérarchie quant aux concepteurs de ces programmes de merde. Encore
une fois l'Etat n'a tiré aucune leçon de l'énorme bordel suscité en 2017 par la réforme des cartes-grises confiée à l'ANTS. Chapeau
bas à tous ces hauts fonctionnaires à qui sont attribués des rémunérations en inéquation avec leurs compétences !!
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