Ecotaxe sur les billets d’avion, taxe additionnelle à la taxe sur les cartes grises, taxe inondation, taxe soda, taxes sur l’exploitation des hydrocarbures etc… : en matière de fiscalité, le « en même temps » présidentiel joue sans limitation de vitesse
Si Bercy a promis qu’il n’y aurait pas de nouveaux impôts durant les 2 quinquennats d' Emmanuel Macron, pas un mois ne s’écoule sans création d’une nouvelle taxe.
La dernière venue touche le chiffre d'affaires des plateformes d'écoute de musique en ligne (streaming).
Un service largement dominé par Spotify, Deezer et Amazon Music. Des majors qui ne manqueront pas de répercuter ce prélèvement sur le prix des leurs abonnements.
Spotify a notamment calculé qu’une augmentation de 10 % serait nécessaire pour compenser l’impact financier de cette contribution.
Cette ponction (1,2% du chiffre d'affaires réalisé en France) a pour objectif de financer le Centre national de la musique (CNM), un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé en 2020 et placé sous tutelle du ministère de la Culture.
Un clone : bien que la gestion du Centre national du cinéma - au quatrième rang des opérateurs de l’État financés par des taxes - soit fréquemment étrillé par la Cour des comptes, l’exécutif a cloné le Centre national de la musique sur le même modèle.
Présidé par Jean-Philippe Thiellay, un haut fonctionnaire qui fut l’un des conseillers de Jean-Marc Ayrault, puis directeur général adjoint de l’Opéra national de Paris, le Centre national de la musique est chargé de soutenir le monde musical dans son ensemble.
Et, de garantir le respect des différentes expressions culturelles en ligne avec la « convention de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture sur la protection et la promotion de la diversité », une ouverture artistique qui pourra réjouir les amateurs de rap.
Durant ses 3 premières années d’existence, le CNM a surtout été financé par les « entreprises du spectacle vivant ». Comprendre une taxe sur la vente des billets payée par les spectateurs.
En 2022, il disposait d’un budget d’intervention de 197 millions d’euros de budget, dont 120 millions de crédits octroyés par France Relance.
Arrosoir. L’exécutif veut maintenant trouver des ressources d’appoint pour alimenter ce « machin » qui emploie déjà des dizaines de salariés et compte 18 commissions d’attribution des aides, autant d’arrosoirs d’où ruisselle l’argent public.
L’apparition de la taxe streaming a été applaudie par l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI), le Syndicat des musiques actuelles (SMA) ou le Syndicat national du spectacle musical et de variété.
Selon des premières estimations, elle devrait rapporter entre 15 et 20 millions d'euros à l'État en 2024.
Certains observateurs craignent que cette ponction ne fragilise le streaming payant qui contrairement à celui financé par de la pub (YouTube, TikTok) peine à trouver un équilibre financier malgré la hausse de son chiffre d’affaires.
Centre national de la musique ? Encore un organisme bidon pour les copains ! Stop ! Trouvez des mécènes, ne mêlez pas les contribuables à cela, mais , ça c’est difficile, il faut se donner du mal , ne pas attendre que tout vous tombe dans le bec !
Centre national de la musique ? Encore un organisme bidon pour les copains ! Stop ! Trouvez des mécènes, ne mêlez pas les contribuables à cela, mais , ça c’est difficile, il faut se donner du mal , ne pas attendre que tout vous tombe dans le bec !
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