Certains exemples vont effectivement dans ce sens : Emmanuel Macron est-il de droite ou de gauche ?
Il a légalisé la PMA pour les femmes seules ou lesbiennes, il réduit la liberté d’instruction en rendant l’école obligatoire à 3 ans et l’instruction en famille quasiment impossible, il a fermé la centrale nucléaire de Fessenheim, il a invité à l’Elysée pour la Fête de la musique un groupe de chanteurs et de musiciens portant des hauts en résille et un t-shirt sur lequel est écrit « Fil d’immigré, noir et pédé », il développe les parcs éoliens et il a pris plusieurs mesures clientélistes qui alourdissent les dépenses publiques telles que le reste à charge 0 pour les lunettes et les prothèses dentaires ou l’augmentation du minimum vieillesse et de la prime d’activité.
Mais en même temps, il a supprimé la taxe foncière, l’ISF touche un périmètre plus réduit en devenant l’IFI, l’indemnité représentative de frais de mandat est réformée, la réforme de la SNCF a entraîné l’ouverture à la concurrence et la fin du statut de cheminot pour les nouvelles embauches, l’impôt sur les entreprises est passé de 33 à 25% et il a défiscalisé les heures supplémentaires.
Pourtant, malgré cette apparente souplesse idéologique, jamais la déconnection entre un politique et son peuple ne s’est autant fait sentir.
En ce moment, les députés fraichement élus travaillent sur le projet de loi sur le pouvoir d’achat, et on peut deviner leur bord politique rien qu’en lisant leurs propositions tant elles sont caricaturales : qui milite pour le SMIC à 1500 euros ? La gauche.
Qui demande une détaxe sur l’essence ? La droite.
Qui propose le blocage des prix ? La gauche.
Qui veut une baisse de la CSG ? La droite.
Qui envisage une baisse des dépenses publiques ? Personne.
Les Français peuvent décidément garder leurs repères.
Aliénor Barrière
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