Le sol du quartier des gares ressemble à un gigantesque clavier de piano dont les touches se démantèlent. Arpentés par des milliers de passants chaque jour, les pavés tapissant le sol de la place des Buisses se déchaussent.
La chaussée a pourtant fait l’objet d’un chantier de 13 millions d’euros financé par la Métropole européenne de Lille/MEL (2,082 milliards d'euros de budget consolidé en 2024), ce qui évoque un gaspillage XXL.
La réfection entamée en 2019 visait à faciliter la connexion entre les 2 gares de Lille. Elle a abouti à l’effet inverse. La situation est si dégradée que des plaques ont été installées par endroits pour recouvrir les pavés et éviter les gadins.
Et il y a de quoi perdre l’équilibre : joints fissurés, trous béants entre des pavés désolidarisés du sol, malgré les pansements de fortune, circuler dans le secteur demande de la virtuosité. Incroyable spectacle pour une place qui a été entièrement rénovée il y a à peine trois ans à grand renfort d’argent public !
Faudra-t-il envisager une nouvelle réfection de toute la place ou des rustines seront-elles suffisantes ?
Les artisans taxis sont notamment inquiets devant cette situation car un nouveau chantier rendrait la gare inaccessible avec un effet négatif sur leur chiffre d’affaires.
Contactée par TF1, la Société publique locale Euralille, présidée par Martine Aubry, maire socialiste de Lille dont la gestion est épinglée par L'Argus des communes, en charge de cet aménagement, reste muette.
Parmi les actionnaires de Euralille, on trouve la Métropole européenne de Lille, la Ville de Lille, le Conseil régional, le Conseil départemental et les villes de La Madeleine, Tourcoing et Villeneuve-d’Ascq.
Maigre consolation pour les contribuables locaux : Tourcoing est aussi touchée par un phénomène qui soulève le sol pavé de la Grand'Place.
Là aussi, la Métropole européenne de Lille a décidé de lancer une expertise.
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