Témoignage de M. JM. L., membre de Contribuables Associés.
Je réponds bien volontiers à votre demande pour vous faire part de mon mécontentement, suite aux impôts nouveaux qui font suite à un changement d’orientation sur les familles et les retraités.
Mon épouse et moi, sommes retraités, mais néanmoins, nous avons élevé 4 enfants qui sont aujourd’hui des travailleurs et cela depuis l’âge de leurs 16 ans puisqu’ils ont tous fait un apprentissage en alternance école- entreprise, le plus jeune a 33 ans.
Mon épouse, qui à l’époque travaillait en usine, vu les grossesses rapprochées entre le deuxième et le troisième enfant, a opté pour s’en occuper à la maison avec des nourrissons supplémentaires pour comme on dit, améliorer l’ordinaire.
Nous avons néanmoins commencé à travailler à l’âge de 14 ans, nos parents ne pouvant nous payer ni étude, ni apprentissage.
J’ai effectué plusieurs métiers, de l’usine à 14 ans, jusqu’à la profession de policier à Paris et dans la banlieue parisienne, j’ai été mis en retraite à l’âge de 55 ans ( âge contractuel de La Police Nationale ), après un infarctus et une opération chirurgicale, j’avais alors 41 années de travail derrière moi.
Mon dernier traitement était de 2500 € environ ( brigadier-chef), mon premier mois de retraite mars 2004, 1778.36 €, ajoutés de 200 € mensuels pour le travail accompli entre 1963 et 1974. Je pensais pouvoir être tranquille avec cette somme malgré les charges mensuelles qui restaient les mêmes, sauf les frais de trajet bien que ( carte de circulation ), je persiste à prendre un repas le midi, seulement, c’est mon épouse qui le prépare, donc, pas beaucoup d’économie de ce côté-là.
2014, donc 10 ans après ma cessation d’activité, ma retraite est de 1880.86 € donc 102.50 € de plus par mois, si vous prenez les véritables chiffres du coût de la vie sur 10 ans, je ne suis pas un nanti comme le gouvernement voudrait le faire croire.
En retraite depuis le 1er janvier 2010, mon épouse touche 700 € mensuels, ce qui nous amène à un total de 2600.€ mensuels pour nous deux.
Malgré cette somme qui correspond à 2 SMIC, nous sommes locataires 700 € de loyer, 300 € d’impôts ( revenus et locaux ), les assurances, l’EDF, etc…1400 € de charges incompressibles, ils nous reste 1100. € environ pour la santé, les achats d’alimentation, l’habillement, les vacances, les frais d’automobile ( XARA de 2001 240.000 KMS ), les cadeaux aux petits enfants ( 9 ) et tous les impondérables.
En 2010, mon épouse et moi avons payé en impôts sur le revenu 1399.00 €, en 2012 1552.00 € en 2013 2148..00 € soit une augmentation de 596 € dûe à la fiscalisation du bonus pour nos enfants.
Je trouve que cette nouvelle disposition est parfaitement injuste et en complète contradiction et résiliation du contrat passé avec les familles de 3 enfants et + qui ont été élevés par leur mère et leur père, ayant fait le choix à l’époque de cette disposition.
Je ne nie pas qu’il y ait une crise qui n’est pas du reste imputable aux ménages et aux Français qui comme nous, avons travaillé et réinjecté dans l’économie le produit de notre travail, mais depuis des années, nos gouvernements successifs nous ont fait croire à une économie illisible pour nous et très rentable pour certains initiés.
Les structures s’empilent dans la plus grande indifférence ( régionales-départementales-générales- préfectorales et communales ), l’argent entre par les portes et sort par les fenêtres, le clientélisme n’a pas de cesse, il n’y a qu’à lire les bulletins sur le net pour s’en convaincre, car, à la radio et à la télévision, pas un mot, pas de scandale.
Le nivellement par le bas, les salaires, les retraites, les allocations versées aux familles, sans contrôle, on laisse la fraude, à petite et grande échelle, les petits « débrouillards » et les trafiquants, les faussaires, les exilés de tout poil à leurs petites affaires pour préserver la paix sociale.
Je ne crois plus en la politique et dans les politiciens, pas un me semble en mesure de reprendre les comptes de La France en main, je doute de leur honnêteté et de leur intégrité, Le Général de Gaulle est mort et enterré, même si certains veulent encore se référencé de lui et de sa politique.
En 1968, les jeunes friqués criaient « le fascisme ne passera pas », qu’ont-ils à crier aujourd’hui ? …