Le gouvernement a engagé récemment une revue des dépenses publiques de l'État, des collectivités et des administrations sociales dans le cadre des Assises de la dépense publique. Si les travaux de ces Assises vont dans la bonne direction, notamment en matière de lutte contre les fraudes sociales, force est de constater que le compte n’y est pas.
Benoît Perrin, directeur général de Contribuables Associés, Olivier Bertaux, notre expert fiscal et Jean-Baptiste Leon, le responsable des publications, sont venu demander au conseiller du ministre des réformes ambitieuses de réduction des déficits et de désendettement de notre pays, mais aussi une baisse de la fiscalité pour les particuliers.
Durant les 40 minutes qu’a duré cet entretien cordial, les représentants de Contribuables Associés ont fait passer 3 messages :
1) La prise de conscience (tardive) du gouvernement quant au niveau élevé des dépense publiques va dans la bonne direction (notamment sur l’urgente rationalisation des Agences de l’État, sujet de notre dernière campagne de mobilisation auprès des élus) ;
2) MAIS les mesures annoncées lors des Assises de la dépense publique manquent d’ambition : seulement 10 milliards sur 1 500 milliards de dépenses !
3) ET le gouvernement doit prendre des mesures importantes pour les contribuables.
C'est-à-dire 4 mesures simples et de bon sens :
.- Instaurer la règle d’or pour en finir avec le vote du budget de l’État en déficit et pour réduire drastiquement l’hyper-dette publique.
Depuis 1975 tous les budgets de l’État français ont été exécutés en déficit. La France doit suivre l’exemple de pays qui ont introduit des freins constitutionnels aux déficits et à la dette, comme l’Allemagne, par exemple, qui a inscrit dans sa Constitution l’obligation de limiter le déficit de l’État fédéral à 0,35% du PIB à partir de 2016.
- Déplafonner les majorations du quotient familial.
Une mesure de bon sens qui peut être aussi de nature à contribuer à notre redressement démographique et au financement des retraites. Les familles ont vu fondre les avantages du quotient familial désormais plafonné à 1 678 euros par demi-part. Un coup de massue pour les classe moyennes depuis 2013 et François Hollande.
- Supprimer la taxe d’habitation pour tous et simplifier le GMBI.
Le propriétaire de résidence secondaire continue de payer la taxe d’habitation, alors qu’il ne profite que partiellement des services de la commune, tandis que l’habitant non-propriétaire ne paie plus d’impôt dans sa commune. Il faut mettre fin à cette injustice. Le GMBI, le nouveau dispositif de Bercy censé simplifier la vie des propriétaires est source de nouvelles tracasseries administratives. Il est à réformer d’urgence.
- Supprimer les droits de donation.
Des mesures fortes en faveur des donations conduiraient rajeunir l’âge moyen de détention du patrimoine, pour relancer la circulation de l’argent dans l’économie et dynamiser l’investissement. L’exonération des donations créerait un mouvement de transmissions anticipées où l’État pourrait d’ailleurs se retrouver gagnant : l’argent donné aurait vocation à être rapidement investi ou consommé par le bénéficiaire.
Les politiques publiques doivent aller dans le sens de l’économie et non plus de la dépense.
Instaurer la règle d'or, ou avec un très faible déficit autorisé comme en Allemagne, est l'essentiel, de loin dans les 4 mesures.
Quant à la réduction des impôts et taxes, on n'y arrive déjà pas avec les recettes actuelles puisque la dette cumulée augmente d'année en année de l'ordre de 80 à 100 milliards €. , alors ça ne va pas aider.
En même temps la baisse des dépenses publiques et la diminution de l'interventionnisme public dans tous les coins à coup de milliards est la seconde mesure urgentissime. Ensuite une fois les dettes publiques cumulées réduites à un certain plafond, mettons 1500 milliards €. soit la moitié du total actuel (dont pour mémoire environ 85% pour la dette de l'état), alors à ce moment là on pourra commencer à réfléchir à la baisse des impôts et taxes.
Ne nous leurrons pas, les avantages fiscaux accordés dans le passé, dont les avantages immobiliers, ont aussi été le creuset de nos dettes publiques actuelles. Par exemple les dettes COVID, l'isolation à 1 €., les primes carburant, une majorité des quelques 400 niches fiscales, les avantages à telle ou telle profession, etc. Bref le fiscal est à cibler comme le social. Ou vice et versa. Et ''optimisation'' comme fraude. Ou vice et versa.
Tout ce qui ne rentre pas creuse nos déficits.
Bravo et merci de porter notre voix, en particulier avec ces 4 propositions.
Mais c'est tout le système qui est à réformer. Et le gmpi indique clairement que le gouvernement, sans surprise, ne compte pas chabger de direction, en continuant à vouloir ponctionner toujours plus.
Leur but est d'apauvrir le peuple, car un peuple sans moyen est un peuple plus vulnérable.
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