A quoi la France consacre-t-elle sa dépense publique ?
C’est la réponse à laquelle Fipeco, site d'informations sur les finances publiques, apporte des réponses après analyse des dernières données fournies par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Cette note compare les coûts des politiques publiques avec la moyenne de l’ensemble de l’Union européenne, mais aussi entre des pays comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas.
Conclusion : la France est la reine de la dépense publique. Celle-ci représentait 58,3 % du PIB en 2022 contre une moyenne de 49,6 % dans l’Union européenne.
« Le poids des dépenses publiques, en pourcentage du PIB, est plus élevé en France que dans l’Union européenne pour toutes les fonctions à l’exception des transports et de la sécurité intérieure et de la justice », souligne la note de Fipeco.
Par dépenses publiques, il faut comprendre l’ensemble des sommes dépensées par les administrations publiques (État, collectivités territoriales, régimes de sécurité sociale) cumulées à celles des organismes contrôlés par l’État ou des collectivités locales (activité principalement non-marchande).
Exprimée en pourcentage du PIB, la France consacre un pourcentage du PIB plus important aux fonctions de retraite (2,5 points de PIB), santé (1,7 point) et logement (0,7 point) que la moyenne de l’UE.
Ainsi, les dépenses de retraites cristallisent 14,4 % du PIB français contre une moyenne de 11,9 % en Allemagne, et de 6,1 % aux Pays-Bas (où le poids des fonds de pension est très élevé).
Dans l’Union européenne, seule l’Italie consacre une moyenne supérieure à celle de la France en matière de retraites (16,2 % du PIB).
Concernant la santé, indique Fipeco, les sommes allouées représentaient 12,2 % du PIB français contre 11,9 % en Allemagne et 8,9 % en Italie (moyenne européenne = 10,5 % du PIB).
Même hiérarchie pour les aides personnelles au logement qui absorbent 0,8% du PIB français contre, 0,3% en Allemagne, alors qu’elles n’existent ni en Italie, ni en Espagne.
Au chapitre des aides à la pierre et des équipements collectifs, l’Hexagone caracole en tête vis-à-vis de ses principaux voisins : ces dépenses canalisent 1,2% du PIB contre 0,5% en Allemagne, et 0,5% en Espagne et aux Pays-Bas.
Là aussi, seule l’Italie consacre plus d’argent (3,3%) à cette thématique, notamment du fait d’une ambitieuse politique de rénovation des logements.
« En additionnant les aides personnelles au logement, les aides à la pierre et les dépenses relatives aux équipements collectifs associés à l’habitat, le coût de la politique du logement s’est élevé à 2,0 % du PIB en France alors que la moyenne européenne était seulement de 1,3 % (…) », indique Fipeco.
La priorité accordée aux retraites, au logement, au chômage, à l’environnement et à la défense s’est faite au détriment de l’enseignement, de la recherche, des transports, de la sécurité intérieure et des fonctions supports.
Autre donnée d’autant plus intéressante qu’elle est d’actualité, les intérêts de la dette publique française dévoraient 2,0 % du PIB en en 2022 contre une moyenne de 1,7 % dans l’Union européenne et de 0,7 % en Allemagne.
Dépenses publiques pratiquement au plus haut dans tous les domaines pour la France par rapport aux autres pays.
Et rajoutons aussi prélèvements obligatoires aussi quasiment au plus haut.
Conséquence : dettes publiques en France supérieures à ailleurs. Puisque les prélèvements obligatoires n'y suffisent pas et n'y suffiraient non plus pas, même avec une répartition différente, façon discours LFI.
Il va bientôt y avoir maintenant 150 milliards €. d'écart chaque année pour équilibrer le budget de l'état, sans parler des autres budgets administratifs. LFI dit ''faut qu'on, y a qu'à prendre aux riches''. OK, mais ça ne se passe pas comme ça. Tant que l'argent n'est pas en caisse (et il est loin d'y être), on ne fait pas les dépenses non ressourcées. LFI oublie cela un peu trop facilement.
On ne fait pas de politique autrement que sur des réalités disait Ch. de Gaulle.
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