Ce constat amère (mais un peu tard) est fait par les maires de France alors qu’ils s’apprêtent à voter leur budget 2022.
Un double mouvement a grevé les caisses municipales : d’une part les dépenses engagées dans la gestion de la crise sanitaire, telles que les litres de gel hydraulique proposés un peu partout, la location de salles où tester puis vacciner, et les heures supplémentaires effectuées par les agents publics.
D’autre part, le manque à gagner sur tout ce qui a été fermé ou empêché, tels que les cantines, les théâtres et les cinémas vidés ou les places de stationnement payant désertées (sans compter le très important manque-à-gagner lié aux nombreuses amendes qui accompagnent la vie de tout automobiliste).
Résultat, un nouveau gouffre s’est créé dans les comptes des communes.
Rien qu’à Paris, la crise covid aura coûté plus d’un milliard d’euros, ce qui porte la dette de la ville à 7,2 milliards d’euros.
A Saint-Maur-des-Fossés, c’est huit millions d’euros, soit l’équivalent de ce que la ville verse chaque année pour la dotation globale de fonctionnement ou l’ouverture de dix nouvelles salles de classe.
Alors forcément, au moment de boucler le budget 2022, on ne peut pas tout faire et il faut reporter certains projets.
Le coût global de la gestion du covid aura été de 21 milliards d’euros pour les communes rien que pour l’année 2020.
Elles et l’Etat se lancent la patate chaude pour savoir qui doit en assumer le coût, mais au bout du compte, on connait déjà la réponse : si l’Etat rembourse les frais des communes, c’est l’ensemble des contribuables qui seront mis à contribution ; si les communes doivent assumer seules ce coût, elles le répercuteront sur la taxe foncière et donc sur les propriétaires.
Dans ces deux hypothèses, comme toujours, le contribuable est perdant.
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