Seconde question : combien d’entre eux sont en mauvais état structurel ? Entre 30 000 et 35 000. En 2019, ils étaient moins de 25 000.
La commission de l’aménagement du territoire du Sénat a produit un rapport d’information sur les perspectives de la politique d’aménagement du territoire et de cohésion territoriale sur le volet « Suivi des recommandations de la commission de 2019 en matière de sécurité des ponts et des ouvrages d’art ».
Au terme de ce rapport, elle dresse un constat dramatique de l’état et de la sécurité de nos ponts, et formule des recommandations visant à reprendre en main la structure de nos ouvrages publics.
90% des ponts sont gérés par les collectivités territoriales, et 10% par l’Etat. Plus de 10% des ponts gérés par les départements sont en mauvais état, et 23% pour ceux gérés par les communes.
La commission du Sénat dénonce un sous-investissement chronique qui induit des frais supplémentaires importants : suite à son premier rapport alarmant de 2019, seuls 40 millions d’euros ont été engagés sur trois ans, conduisant aujourd’hui à un retard accumulé de plus de 350 millions d’euros.
Ces 40 millions étaient tellement insuffisants que seuls 10,2% des moyens nécessaires au diagnostic et à la réhabilitation des ponts des collectivités territoriales ont pu être mis en œuvre.
Concrètement, cela signifie que seuls 3% des ouvrages le plus dégradés vont pouvoir bénéficier d’une expertise approfondie.
Cette seule expertise pour tous les ouvrages les plus dégradés, sans compter le coût des travaux, aurait dû nécessiter plus de 90 millions d’euros.
Pour la réalisation des travaux, et ce en comptant seulement les 18 400 à 23 000 ponts communaux, il faudrait débloquer entre 2,2 et 2,8 milliards d’euros.
Dommage que la priorité d’Emmanuel Macron soit de s’offrir un gouvernement somptuaire de 42 membres…
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