Alors que, première historique, la dette publique approche les 111% du PIB, un coin de ciel se dégage brusquement : Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a assuré le mercredi 26 juin sur BFMTV que l'État disposait de recettes fiscales plus abondantes que prévues.
« Au moment où je vous parle, nous avons 3 milliards d'euros de recettes fiscales excédentaires par rapport à ce qui a été prévu en mai 2024 », a-t-il indiqué.
Il y a quelques semaines, le locataire de Bercy expliquait que le dérapage à 5,5% (contre 4,9% pronostiqués) du déficit public résultait d’une pénurie de recettes fiscales ( - 21 milliards d'euros) à la suite du ralentissement économique tricolore.
Mais, comme sous l’effet d’un coup de baguette magique, tout s’arrange.
Visé par une enquête pour usage de faux lors de la prolongation (2015) des contrats passés par l’État avec les sociétés autoroutières, Bruno Le Maire réitère : il assure que le déficit sera bien ramené à 3% du PIB en 2027 dans les bornes prévues par le pacte de stabilité européen.
Comme s’il était sûr de garder les rênes de l’économie tricolore, le ministre en sursis rappelle qu’il prévoit un effort budgétaire de 20 milliards d'euros supplémentaires en 2024, puis de 20 milliards supplémentaires en 2025.
Cette sortie médiatique a laissé certains observateurs sceptiques.
Elle se produit au moment où la Commission européenne va ouvrir le 16 juillet prochain une procédure contre la France pour déficit excessif.
Comme 6 autres pays ayant dépassé la limite de 3% de déficit (rapporté au PIB) Paris devra serrer la vis sous peine de sanctions financières.
Mauvais élève de la classe européenne, la France était sortie de cette procédure de déficit excessif en 2017. Elle replonge en 2024
Pas etonnant
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