C’est la seconde fois en 2 ans que le village d'Errevet (248 habitants) se fait épingler par la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche-Conté pour sa gestion municipale chaotique.
La dernière instruction fait suite à la saisine préfectorale de la chambre pour le contrôle du budget 2022, laquelle a révélé une situation financière dégradée, et des fragilités de gestion dans plusieurs domaines.
La lecture de la note de synthèse disponible sur le site de la CRC Bourgogne-Franche-Conté relève 648 000 euros de dettes, un chiffre anormalement élevé pour une commune de cette taille.
Le défaut de capacité d’auto-financement d’Errevet résulte d’un déséquilibre structurel lié à des dépenses de fonctionnement trop importantes et à la charge de remboursement d’une dette 5 fois plus élevée que la moyenne départementale.
Parmi les exemples de dépenses jugées non « soutenables » au vu des recettes communales, la Cour signale notamment le financement d’une voirie et la viabilisation d’une future zone de lotissement, bien que Errevet ne soit pas propriétaire de ces terrains… non constructibles.
Coût de ces agapes foncières : plus de 80 000 euros.
La chambre relève également des dépenses d'entretiens et d'investissements insuffisants pour entretenir la forêt communale et plusieurs anomalies, dont des abattages d'arbres non justifiés, et des conditions de sécurité insuffisantes pour les employés communaux.
Globalement, Errevet ne respecte pas le cadre réglementaire pour les coupes de bois, observent les magistrats financiers.
De même, la CRC pointe du doigt la création potentielle d’une chaufferie communale qui ne ferait qu’aggraver la situation financière de la commune.
Contacté par TF1, Jean Marconot, maire d’Errevet, n'a pas souhaité s'exprimer face caméra. Selon le commentaire de la chaîne, il estime que « le rapport de la Chambre régionale des comptes est un tissu de mensonges. »
Ce à quoi la CRC rétorque « que le redressement des comptes doit rester la priorité de la collectivité dans les années à venir, pour lui permettre de retrouver des marges de manœuvre ».
Elle ajoute que, dans l’immédiat, « la poursuite des investissements envisagés serait de nature à dégrader encore la situation » de la bourgade.
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