L’affaire Bygmalion, boite de communication ayant produit de faramineuses fausses factures pour l’ UMP (notamment lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012) n’en finit plus d’éclabousser la classe politique, et soulève la question du financement des partis.
Le financement public des partis : un procédé anti-corruption ?
Ce système de financement public, mis au point en 1988, est officiellement un moyen d’empêcher la corruption. En 1990, à la suite d’ « affaires » tout aussi sulfureuses que celles que nous vivons en ce moment, les élus ont tout simplement décidé de passer l’éponge en s’auto-amnistiant : ils votent alors l’article 19 de la loi sur « la limitation des dépenses électorales et à la clarification du financement des activités politiques » :
« Sauf en cas d’enrichissement personnel de leurs auteurs, sont amnistiées toutes infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement direct ou indirect de campagnes électorales ou de partis et de groupements politiques. »
Le financement public mis en place à cette époque a alors permis d’offrir une seconde chance à des élus condamnés pour corruption. Dès lors qu’ils bénéficiaient désormais d’une manne tombée du ciel et plus qu’abondante, nos hommes politiques devaient se montrer honnêtes et ne pas passer leur temps à dénoncer leurs casseroles respectives.
Cependant, le procédé n’a pas eu les effets escomptés : les scandales ont continué, une seconde auto-amnistie a été votée, la manne d’argent publique n’a cessé de s’acccroître (avant de baisser légèrement avec la crise) pendant que les partis dépensaient sans compter, accumulant les dettes.
En 2012, le subventionnement octroyé aux partis atteint tout de même plus de 65 millions d’euros !
Les Français massivement opposés au financement public des partis politiques
Les Français ne sont plus dupes de ce système : d’après notre sondage exclusif commandé par Les Enquêtes du contribuable à l’institut de sondage Ifop, 83% des Français pensent que les partis doivent se financer uniquement par les dons et cotisations de leurs adhérents. Cette opinion est d’ailleurs partagée très majoritairement quelles que soient les sympathies politiques.
Ce sondage révèle également que 69% des Français jugent qu’il n’est pas normal d’obliger des contribuables à soutenir des partis politiques dont ils ne partagent pas les idées.
Autre enseignement : les Français ne se reconnaissent plus dans ces grands partis subventionnés, ils aspirent à un renouvellement du monde politique. Or, le système de financement actuel est conçu pour empêcher l’émergence de nouveaux arrivants : comment lutter contre les « grosses machines » aux moyens faramineux que sont aujourd’hui l’UMP ou le PS quand on cherche à ouvrir une nouvelle voie ?
Qu’on ne s’étonne donc pas si les sondages d’opinion montrent un fossé de plus en plus grand entre les Français et leurs gouvernants politiques, qu’ils ne croient plus et tendent à mépriser.
La mesure qui s’impose est simple et évidente : il faut mettre fin à tout financement public de la vie politique en France, et restaurer la capacité de lever des adhésions et des dons. Les partis, comme d’ailleurs les associations, devraient pouvoir vivre intégralement des dons de leurs adhérents, il suffit de créer les conditions qui le permettent.
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Pour tout savoir sur l’argent des partis politiques
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