Ainsi, doivent être supprimés pêle-mêle la déduction supplémentaire pour frais de 7 650 euros dont bénéficient les journalistes sans aucun justificatif, la déduction de frais spécifiques de 14 % des musiciens et artistes lyriques ou la déduction de 5 % pour tous les artistes.
De même, les sportifs, artistes ou écrivains peuvent étaler leurs revenus sur plusieurs années afin de limiter les effets du barème progressif.
Les sportifs sont même les seuls à pouvoir déduire de leurs revenus leurs frais de reconversion. Quant aux artistes, ils ne sont pas en reste puisqu’ils peuvent pendant 5 ans profiter d’un abattement de 50 % plafonné à 50 000 euros sur les bénéfices réalisés lors de la vente de leurs œuvres.
Ces déductions et abattements réservés à certaines catégories n’ont pas de fondement. Il faut donc les abroger. D’autant que cela s’inscrirait parfaitement dans un objectif plus large de simplification fiscale.
Et bien entendu, à tout seigneur tout honneur, cette remise en cause des déductions professionnelles injustifiées doit s’appliquer aussi aux hommes politiques.
Ainsi, toute indemnité versée sans justificatif de frais professionnel doit être intégrée dans le revenu imposable. A commencer par l’indemnité de représentative de frais de mandat (IRFM). Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Les 23 avril et 6 mai 2017, les Français voteront pour élire un nouveau président de la République. Les 11 et 18 juin 2017, ils élirons leurs députés. Contribuables Associés n’a pas vocation à soutenir tel ou tel candidat ou parti.Néanmoins, Contribuables Associés ne reste pas en dehors du débat, notamment lorsque cela touche à vos impôts ou aux dépenses qu’ils financent. C’est pourquoi, tout au long de la période électorale, nous détaillerons chaque semaine un impôt «vilain» à supprimer et un impôt «malin» à promouvoir. Pour rester au cœur de vos préoccupations, nous commencerons par parler de l’impôt sur le revenu, avant d’évoquer les impôts sur le patrimoine, puis nous terminerons par les impôts locaux que les candidats aux élections législatives approchantes ne pourront éluder. Rappelons-le, il ne s’agit pas d’élaborer un programme politique, ni d’assommer les Français avec un nouveau manuel de finances publiques. Notre but est, avant tout, après avoir dénoncé certaines absurdités actuelles, de lancer des idées en proposant des pistes de réflexion. Aux hommes politiques, ensuite, dont c’est le rôle et la mission de les mettre en musique et de les mener à bien.