Il ressort des échanges qui ont duré une heure, que la candidate, à l’instar de son rival Eric Zemmour, rejoint souvent les positions de Contribuables Associés, et pas seulement sur les installations d’éoliennes qu’elle qualifie d’« escroquerie »…
Au terme d’un discours assez pragmatique, Marine Le Pen a ainsi admis que, s’il y avait trop d’impôts en France, c’était d’autant plus anormal qu’il y avait de moins en moins de services rendus par l’Etat en contrepartie.
Elle a d’ailleurs insisté sur le fait qu’en matière de fonction publique, il s’agissait moins de s’attaquer au nombre de fonctionnaires en France que de leur rendre les moyens d’accomplir efficacement leur mission de service public.
En ce qui concerne les impôts proprement dits, la candidate propose de réduire les droits de succession et de donation en élargissant l’abattement de 100 000 euros aux donations entre grands-parents et petits-enfants, renouvelable tous les 10 ans au lieu de 15.
Son programme inclut également une exonération de 300 000 euros de droits de succession pour les biens immobiliers. Elle ne prévoit pas en revanche d’alléger les droits en ligne indirecte ni de réduire les hautes tranches du barème.
L’IFI serait quant à lui remplacé par un impôt sur la fortune financière visant avant tout la spéculation.
Ainsi, seraient inclus les œuvres d’art détenues depuis moins de 10 ans et exclue la résidence principale ou la résidence secondaire pour les locataires de leur résidence principale. Le principe promu par la candidate est celui de l’enracinement.
Marine Le Pen souhaite aussi alléger les impôts de production pesant sur les entreprises mais limite curieusement la mesure aux seules TPE-PME.
En matière de dépenses publiques, Marine Le Pen promet qu’il n’y aurait pas d’augmentation des impôts, ni de la dette, les économies étant réalisées à partir de la lutte contre la fraude, les dépenses liées à l’immigration, les excès de normes idéologiques et la multiplication des comités « Théodule ».
Il est à noter que Marine Le Pen a parfois refusé d’avancer des chiffres qui pourraient s’avérer illusoires et préféré mettre en avant que les décisions seraient à prendre une fois que l’arrivée aux affaires permettrait de constater la réalité de la situation.
La candidate a d’ailleurs ajouté qu’elle aurait alors « un nombre de trucs à faire » tel qu’il lui faudrait bien prioriser les réformes et ainsi reconnu que les questions comme le nombre d’élus, l’existence du CESE ou le mille-feuilles territorial ne serait pas forcément la préoccupation de son premier mandat.
Assurez-vous d'entrer toutes les informations requises, indiquées par un astérisque (*). Le code HTML n'est pas autorisé.