Et bien entendu, qui dit « erreur de l’administration » dit aussi « pots cassés payés par les contribuables » : dans les trois quarts des cas, ce sont en effet les retraités qui sont lésés, pour un montant total de 70 millions d’euros.
Les erreurs commises sur la seule année 2021 auront un impact cumulatif de 1,1 milliard d’euros jusqu’au décès des pensionnés !
Cela fait pourtant plusieurs années qu’il existe des contrôles automatisés dans le but d’éviter ce genre d’erreurs, mais la Cour des comptes les juge « incomplets » et dénonce le « caractère non systémique du contrôle approfondi ».
Le traitement des données est encore bien faible lui aussi : « Si la CNAV [Caisse nationale d'assurance vieillesse, NDLR] développe des dispositifs de contrôle en ce sens, elle ne s’est pas encore dotée de moyens efficaces de corroboration statistique de ces flux de données en liaison avec ses partenaires ».
Et si le pourcentage global d’erreur est passé de 16,4 à 14%, il suit la courbe inverse pour les indépendants : le taux d’erreurs pour cette catégorie d’actifs est passé de 2,9% en 2020 à 3,9% en 2021, selon la Cour des comptes.
Les pensions de retraites pâtissent elles aussi de la lenteur administrative : les majorations des retraites ne sont pas du tout effectuées dans les délais fixés par la caisse nationale : au 31 décembre 2020, 1,4 million de majorations étaient en attente, pour un total de 600 millions d’euros !
Et que dire des indépendants : près des trois quarts d’entre eux sont en attente de calcul…
De quoi lever des yeux rêveurs vers le système de retraite par capitalisation…
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