Il faut se pincer pour y croire : la CGT a lancé un préavis de grève pour octobre prochain à la mairie, au Centre communal d'action sociale (CCAS) et à la Métropole de Montpellier (environ 7 000 agents) pour protester contre des mesures visant à réduire un taux d’absentéisme plus élevé que la flèche de l’église Sainte-Anne.
Il est en moyenne de 44 jours d’arrêt par an et par agent à Montpellier, contre 33 dans les autres villes françaises.
Associée à la métropole et au CCAS, la Ville de Montpellier est, après le centre hospitalier universitaire de Montpellier, le second employeur local.
La chambre régionale des comptes a calculé que l’absentéisme a coûté près de 37 millions d’euros par an aux contribuables locaux entre 2015 et 2020.
Les magistrats soulignent que « le temps de travail non effectué a aussi des conséquences sur le niveau de service rendu à l’usager et les conditions de travail des agents ».
Pour faire bonne mesure, la Cour note également que 297 agents de la ville (environ 8% de l’effectif total) ont continué à toucher à percevoir l’intégralité de leur traitement brut ainsi que leur régime indemnitaire entre 2015 et 2020 bien qu’ils ne soient affectés… nulle part !
Pour lutter contre ces abus, la Ville et la Métropole ont voté, en 2022, un plan, effectif depuis le 1er janvier 2023, qui a déclenché l’ire des syndicats.
Ce plan prévoit notamment une baisse de l’indemnité (1 jour de retenue sur 30) de sujétion et d’expertise, affectée aux agents à compter de leur onzième jour d'arrêt-maladie.
Cette indemnité va de 240 à environ 500 euros, selon les catégories d’agents. La retenue vise principalement à sanctionner les absences répétées pour maladies ordinaires.
La CGT qui appelle à la grève le 5 octobre prochain, et l'intersyndicale CFDT, FO et SUD sont montées au créneau en dénonçant une politique discriminatoire susceptible de « pousser » les agents malades à venir travailler au risque de contaminer leurs collègues !
« On ne choisit pas d'être malade, notre collectivité va pénaliser les plus fragiles », s’est notamment offusquée FO.
De son côté, la municipalité réaffirme sa volonté de lutter contre les arrêts-maladies abusifs de courte durée, mais se déclare prête à faire machine si ces mesures sont inefficaces.
Bonjour, j'habite Montpellier, j'ai travaillé avec des syndicalistes pendant 15ans. Pas un pour racheter l'autre. Délégations canapé,
dénigrement de l'entreprise, fautes professionnelles jamais sanctionnées. Juste bien présents les jours avant les élections avec
carton de croissants. On comprend après les avoir vu à l'oeuvre, le désintérêt des travailleurs du privé pour ces gens. Reste le secteur public où ils se gavent en emmerdant les autres travailleurs. Mettez-vous au boulot!!
Rien que le titre vaut le détour en terme de désinformation. Pour contextualiser : plutôt que d'essayer de comprendre les raisons de l'absentéisme (perte de sens, décalage entre besoins et service rendu, décalage entre besoins - qui augmentent vite du fait de la croissance des inégalités et de la pauvreté - et moyens alloués - qui augmentent mais pas assez, cf rapport sur l'état des services publics publié récemment https://nosservicespublics.fr/rapport-etat-services-publics-2023, erreurs de la direction, etc.), le choix a été fait de punir tous les agents. De plus, l'absentéisme est plus important côté commune, mais la réforme est appliquée sur tous les agents (CCAS et métropole). Enfin, 10 jours par an ce n'est rien, une petite grippe c'est deux-trois jours, un petit accident de la vie, un congé pathos pour une femme enceinte... Et par conséquent en effet certains choisiront de venir au travail même s'ils ne sont pas en état de travailler pour ne pas perdre de salaire...
pousser » les agents malades à venir travailler au risque de contaminer leurs collègues ! Ah ce monde syndical qui ne pense qu'à sa survie au détriment de toute logique et bon sens.
Prochaine étape : un mot d'odre en faveur de la réhabilitation de la mémoire de Staline. Quand on est cégétiste, c'est pour toujours.
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