« Un matraquage fiscal pour un système trop généreux, la menace de désobéissance est clairement brandie », rapportent Sylvie Hattemer et Irène Inchauspé. Dans leur ouvrage, L’horreur fiscale, les deux journalistes dénoncent un système fiscal français illisible et déplorent un consentement à l’impôt très affaibli. Elles démontrent comment les classes moyennes et les PME sont toujours les premières à trinquer. « Les contribuables qui se félicitent de notre système fiscal sont une minorité », remarquent les auteurs.
L’ogre Bercy est devenu « un bateau ivre fonctionnant de manière antidémocratique », au service des hauts fonctionnaires qui y règnent en maîtres et qui empêchent les réformes dont ils ne veulent pas. D’un point de vue purement formelle, la complexité administrative de la France coûte 80 milliards € par an. Le code général des impôts est « inintelligible » estime la Cour des Comptes.
Entre 2011 et 2013, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont créé 84 nouveaux impôts, une rafle censée réduire la dette mais qui n’a servi à rien malgré les 60 milliards € encaissés. Depuis les plus riches s’exilent (Angleterre, Belgique, Maroc), les grands groupes délocalisent leurs équipes dirigeantes. Les autres se révoltent en silence. « Soit ils travaillent moins, soit ils basculent dans la fraude », constatent-elles.
Le président Hollande, ce « fanatique de la fiscalité » en prend pour son grade. Sa taxe à 75% s’est révélée n’être qu’une « simple baudruche ». « Je n’aime pas les riches », déclarait-il, pourtant les nouveaux impôts décidés par son gouvernement « affectent davantage le couple moyen que le couple riche », affirment Sylvie Hattemer et Irène Inchauspé.
Dès 2014, les bénéficiaires de complémentaire santé d’entreprise vont payer plus d’impôts. Un coup de rabot va être passé sur les retraites par suppression des majorations et pensions pour charges de famille. Un coup aussi sur le quotient familial, rabaissé à 1 500 €, il devrait rapporter 1,03 milliards € cette année.
Avec un taux de charge sociale le plus élevé d’Europe (51,7%) et un impôt sur les sociétés à 38%, lui aussi le plus élevé d’Europe, les auteurs s’inquiètent du manque de compétitivité fiscale. L’impôt est un tueur d’entreprises familiales, le taux de transmission est l’un des plus bas d’Europe avec 14% contre 70% en Italie. A la complexité fiscale s’ajoute l’instabilité qui empêche de voir à long terme.
Il y a un vrai problème de consentement à l’impôt, « les Français n’ont pas le sentiment d’en avoir pour leur argent », constatent les auteurs. A l’Education nationale, les résultats sont de plus en plus mauvais malgré un budget toujours en augmentation. En matière de logement, le candidat Hollande avait promis la construction de 500.000 nouveaux logements par an, seulement 330.000 sont sortis de terre en 2013.
Pour remettre le pays sur de bons rails, Sylvie Hattemer et Irène Inchauspé attendent « un leader incontesté à la tête de l’Etat, soutenu par une majorité forte, qui n’ait pas peur de casser le moule du statut de la fonction publique et qui soit soutenu par les syndicats ».
Pierre Bergerault
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