En 2016, la France est devenue le pays d'Europe où les dépenses publiques sont les plus fortes, selon les chiffres publiés lundi 24 avril par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
C’est une médaille d’or dont on aurait aimé se passer. Après plusieurs années dans les premières places du palmarès des pays les plus dépensiers du Vieux Continent, la France de François Hollande a gravi pour la première fois la première marche du podium en 2016.
Avec des dépenses publiques à hauteur de 56,2% du PIB (1 257,2 milliards), la France a pris la tête des pays de l’Union européenne en 2016, devant la Finlande et le Danemark. La moyenne pour l’UE s’est établie à 46,6% (47,7% pour les pays de la zone euro).
Le meilleur élève est l’Irlande où les dépenses publiques ont représenté seulement 28% du PIB. En matière de dépenses publiques, la France est aujourd’hui 12 points au-dessus de l’Allemagne. En 1980, la situation était inverse, l’Allemagne avait alors 55 % de dépenses publiques par rapport au PIB.
Non seulement, l’État n’engage pas les réformes structurelles nécessaires pour réduire le poids de l’administration mais il dépense trop.
Et dans les collectivités locales, comme dans les administrations de sécurité sociale (hôpitaux, retraites, assurance-chômage…), tous les compteurs sont également au rouge.
La France se distingue aussi par son déficit public. Celui-ci s’est établi en 2016 à 3,4 % du PIB. Seule l’Espagne avec 4,5 % a fait pire.
Et pendant ce temps-là, la dette continue de grimper…