Lauréat de la Bourse Tocqueville 2014, Nicolas appelle à une véritable révolution copernicienne dans la façon dont est conçue la politique de la famille. Au lieu de soutenir les familles par des prestations (prélevées sur leurs impôts), il suggère de baisser les impôts qui pèsent sur elles.
Chaque année, la Bourse Tocqueville, co-financée par Contribuables Associés, permet le séjour d’étude d’une demi-douzaine de jeunes Français à Washington, D.C. afin d’y observer les principales institutions du mouvement conservateur américain. La participation de Nicolas, 24 ans, à l’édition 2014 était notamment motivée par la perspective d’une rencontre avec ceux que les Américains appellent les « social conservatives », les conservateurs sociaux.
L’un des principaux centres d’intérêt de Nicolas en effet est la famille, dont il est beaucoup question aujourd’hui, qu’il s’agisse des réformes dites « sociétales » de la majorité socialiste et du rejet qu’elles suscitent dans l’opinion ou de la politique familiale de l’État, notamment en matière fiscale.
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En France, quand un problème se présente, la coutume est de créer une administration chargée de dépenser des impôts dans la résolution dudit problème. Le séjour américain de Nicolas lui a permis de renverser cette perspective.
Sa rencontre avec l’équipe de l’Ethics & Public Policy Center l’a conduit à la lecture, puis la traduction en français en annexe à son mémoire de fin de séjour (à lire en cliquant ici) d’un discours en guise d’étude intitulé « Family-Friendly Fiscal Policy to Weather « Demographic Winter » » (« Des politiques fiscales pro-familles pour survivre à l’hiver démographique »).
Ce discours, prononcé par l’économiste américain John D. Mueller lors du quatrième Congrès mondial des familles à Varsovie (Pologne) en 2007, démontre chiffres à l’appui qu’un niveau de prestations familiales moindre est corrélé avec une natalité plus élevée.
Pour expliquer cette conclusion contre-intuitive, il faut rappeler que ce que l’État donne d’une main, il l’a pris de l’autre. Ainsi, c’est le niveau très élevé des cotisations sociales qui permet le financement d’une politique familiale généreuse mais, si l’on regarde la natalité française (renouvellement des générations non-atteint), inefficace.
Si certaines familles sont vraiment aidées dans leur accueil d’un enfant par les prestations familiales, à l’échelle de la société, toutes ces prestations sont moins qu’un jeu à somme nulle, elles sont une perte nette puisqu’il faut compter dans le coût de la politique familiale ceux de la collecte et de la redistribution.
L’idée à la base de la politique familiale est que les enfants représentant l’avenir, il faut que l’ensemble de la société soutienne ceux qui en ont ou veulent en avoir. Mais la fiscalité pesant sur tous les Français, familles comprises, peut-être cette solidarité pourrait-elle s’exercer dans le sens inverse : diminuer en priorité la fiscalité pesant sur les familles afin de les soutenir en comparaison des autres ménages.
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