Une tribune de Pierre Reiller, membre de Contribuables Associés
Le confinement n’économise aucune vie; c’est cela la vérité. Le confinement réduit la vitesse de progression du virus, c’est tout ; sans vaccin celui qui n’est pas contaminé aujourd’hui le sera demain.
Il faudrait d’ailleurs être encore plus négatif avec ce confinement comme le montre ce qui se passe dans les EHPAD. Comment imaginer de confinement plus dur? Et pourtant que de contaminations !
En fait ce qui réduit la progression du virus ce sont bien sûr les protections (masques) entre gens qui se parlent, dont ne veut pas notre gouvernement (un vrai scandale!) et c’est la distanciation sociale (plus de poignées de mains...), la fermeture des bars, boîtes de nuit, et rassemblements interdits, le virus passe alors surtout par les lieux de détente au travail, et les familles.
Mais le pouvoir le nie : le danger serait dans la rue! Ma vision du phénomène est très différente de celle de la bureaucratie de l’APHP au pouvoir.
Le confinement est une mesure brutale qui permet à un pays qui a perdu le contrôle de l’épidémie, de reprendre ce contrôle, donc d’éviter un naufrage de son système de santé. Aujourd’hui un tel naufrage doublerait la mortalité,faute de réanimations.
Le déconfinement ce n’est pas la sortie des enfants à la fin de l’école,ce serait une stupidité. Le déconfinement c’est remettre, pas à pas, le pays au travail, rouvrir des magasins,etc. en surveillant soigneusement le flux des contaminations (ce qui ne se fait pas semble-t-il, une folie totale !).
Le confinement, s’il est efficace, et pour une maladie dont l’incubation dure une semaine, ne devrait pas dépasser 3 semaines, au delà il est nocif en réduisant inutilement la progression de l’immunité collective. Celui qui nous est imposé a divisé par 50 environ le flux de malades (selon mes chiffres qui ne sont pas ceux du pouvoir).
La gestion du déconfinement ne nécessite aucun test nouveau : il suffit de surveiller les entrées à l’hôpital et surtout les contaminations ; et nous avons les outils pour cela. En aucun cas le stock de lits de réanimation ne peut servir à définir la durée du confinement, il faudrait d’ailleurs que les chiffres soient honnêtes ,ce qui parait loin d’être le cas (les entrées sont faibles, les sorties nombreuses et pourtant le stock ne baisse quasi pas !).
Mais pourquoi un hôpital déclarerait-il ses lits vides ? Mais ce ne sont pas les seuls chiffres devenus curieux dans la communication officielle...
Si j’ai bien entendu, nous aurons, peut être, des masques grand public le 11/05 . Un mois après l’Espagne, et il faudrait s’en glorifier !
Soyons justes, ces masques seront bénis par une bureaucratie tatillonne, ce qui est un gros avantage... inutile.
Si j’ai bien entendu, les contagieux seront enfin, 4 mois après le début de l’épidémie, confinés à part. Vive notre administration,et sa rapidité !
Cela dit aucune politique réelle de gestion de cette épidémie dans l'intervention présidentielle ;” Nous serons en état de tester toutes les personnes qui ont des symptômes” : on fait déjà, depuis plus de 15 jours, 3 fois plus de tests qu’il n’y a de malades symptomatiques (dixit M.Salomon... qui ne donne plus l’information) ; et pas un mot du suivi de l’immunité collective dont la connaissance est pourtant essentielle, et qui se trouve figée au milieu du guet (à 15/ 20% pour moi, beaucoup moins pour les pontes de APHP) par un confinement trop long.
Et puis il y a plus de 600 000 morts par an en France en année normale ; et l’on meurt de... mais aussi à l’occasion de... Cela relativise la nécrologie journalière de M. Salomon, non ?
Pierre Reiller
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