A l’inverse, les autoroutes gérées par des sociétés privées sont bien entretenues. Une précision toujours utile pour les nostalgiques d’une nationalisation des autoroutes !
Car c’est vrai ici comme pour tout : un service payant est toujours de meilleur qualité qu’un service gratuit.
Cela dit, les Français payent indirectement leur passage sur les routes par le biais des impôts et des taxes, donc cette petite vérité devrait surement être adaptée et donner quelque chose comme : un service assuré par le privé l’est souvent plus efficacement que par le public.
Le réseau routier français fait 1,1 million de kilomètres, et sa gestion est partagée entre les différentes strates étatiques : les communes gèrent la plus grande part du réseau, plus de 700 000 kilomètres ; viennent ensuite les départements qui assurent près de 380 000 kilomètres, et enfin l’Etat, qui ne détient que 12 000 kilomètres, c’est-à-dire 1,1% du réseau routier français, lequel concentre en revanche 18,6% du trafic.
La Cour des comptes relève qu’à travers ce mille-feuille issu de la décentralisation, « la France évolue vers un modèle complexe, assez rare en Europe, sans que cette transformation ait donné lieu à une réflexion sur le nouveau rôle de l’Etat en matière de politique routière ».
Ou dit plus simplement : dans ce domaine-là également, il n’y a aucune vision étatique à long terme et beaucoup de complexité administrative pour un résultat médiocre, une spécificité bien française en effet.
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