L’Argentine de Javier Milei redresse ses comptes publics

Écrit par Elisabeth Bernard
Javier Milei, un président efficace au grand damn des médias français @lev radin / Shutterstock

Grâce à des coupes massives dans la dépense publique, la fin de l’État tentaculaire et la libéralisation de l'économie, l’Argentine de Javier Milei affiche un excédent budgétaire pour la première fois depuis 2008. 

A président atypique, résultats atypiques : quelques mois à peine après son élection, Javier Milei, annonce que l'État argentin vient d’enregistrer un 1erexcédent trimestriel en 2024.

Raillé par la bien-pensance économique lors de son élection, en décembre 2023, celui qui se présentait comme le « général Ancap » (Ancap pour anarcho-capitalisme), démarre l’année sur un excédent budgétaire de 309 millions de dollars (275 milliards de pesos) une première depuis 2008.

Le président argentin avait promis de sortir la tronçonneuse budgétaire et il l’a fait : fini les années de redistribution non budgétées, d'impôts punitifs, de corruption, et de cocooning corporatiste.

Le budget de l’État a été raboté de 35% avec une sévère réduction des subventions allouées à l’énergie (- 77 %), une baisse de la masse salariale publique (- 27 %), le limogeage de 34% des hauts fonctionnaires, etc. 

Sans oublier l’arrêt de la planche à billets : le peso a été dévalué de 54 %, en décembre, puis de 2% chaque mois. « Si l'État ne dépense pas plus qu'il ne perçoit et n'a pas recours aux émissions (de monnaie), il n'y a pas d'inflation » a expliqué Javier Milei. 

Ce remède de chien commence à porter ses fruits, même si 57% de la population souffre toujours de pauvreté. Après une année 2023 lors de laquelle la croissance argentine s’était contractée de 1,6% (pire récession depuis 2001), le pays a entamé sa remontada. 

Si le FMI s'attend à une baisse de la croissance de 2,8 % pour  2024, le Fonds monétaire international prévoit un fort rebond et table sur une hausse de 5% du PIB pour 2025 .

L’inflation qui atteignait 211% en 2023, décélère : elle est retombée à 11% en mars, après avoir augmenté de 25% en décembre.

Javier Milei : coupes dans le secteur public

Les coupes dans le secteur public - 50 000 fonctionnaires licenciés, suppression des subventions liées aux transports publics, annulation de travaux publics, etc. – ont permis d’obtenir cet assainissement sans augmentation des impôts. 

Le gouvernement mise notamment sur la hausse des taxes sur les importations et les exportations pour remplir les caisses de l’État, alors que la situation agricole du pays s’améliore après une période de sécheresse dévastatrice. 

On est loin de la catastrophe économique annoncée par les Verts français qui voyaient dans ce président libertarien un « monstre politique » ; ou encore « un populiste d'extrême droite », selon le qualificatif de l’actuel ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné (Renaissance), promettant « échec et souffrance » aux argentins. 

Bien que près d'un million de personnes se soient récemment mobilisées à travers le pays contre les réductions de budget des universités publiques, Javier Milei a annoncé son intention de garder le cap en raillant les « larmes de gauchistes » qui coulent sur les joues des manifestants de toujours, « ceux des organisations sociales et de gauche ».

Publié le lundi, 29 avril 2024

10 Commentaires

  • Lien vers le commentaire maxens dimanche, 19 mai 2024 Posté par maxens

    Enfin un président qui a le courage de faire ce qu'il dit, et qui a compris, que trop de dépenses public était un fléau

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  • Lien vers le commentaire fabou vendredi, 17 mai 2024 Posté par fabou

    PIBE ARGENTINO, vous semblez bien connaître l'Argentine, mais cela ne justifie pas les insultes que vous adressez à ceux qui déposent des commentaires. Je ne suis pas d'accord avec tous les intervenants mais pour autant si le contenus des commentaires ne plaisent pas, traiter leurs auteurs d'indigents intellectuels, d'ignorants aux propos stupides, n'est pas correct. Concernant le président actuel de ce pays, il a gagné les élections, donc c'est le peuple qui l'a conduit au pouvoir ! à partir de là il est légitimen tout comme l'est notre président français, même si sa politique ne me plait pas (vivement qu'il se barre).

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  • Lien vers le commentaire PIBE ARGENTINO jeudi, 16 mai 2024 Posté par PIBE ARGENTINO

    Vos messages sont désespérants et affligeants. Ils ne font que corroborer le fait que les Français connaissent très mal ou pas du tout l’Amérique Latine, en particulier la situation économique des pays qui la composent et leurs ressorts historiques. Et l’Argentine ne déroge pas à la règle.
    Ce sont des commentaires d’enfants gâtés qui parlent de choses qu’ils ne connaissent pas et qui de surcroît vivent dans un pays dont le confort économique et social n’est pas si catastrophique que ça… Il y a pire, mais il faut bien sûr relativiser toute chose. Visitez l’Argentine et allez y vivre et vous changerez d’avis sur le champ !
    Apparemment, vous ne connaissez au mieux que le football argentin… On voit tout de suite le niveau !
    Pour rétablir la vérité, je vous recommande de lire pour commencer LES VINGT AMÉRIQUES LATINES de Marcel Niedergang… Vous mourrez moins bêtes et cela vous évitera de simplifier à l’extrême des situations objectives que vous ne connaissez pas, mais à la lecture de vos commentaires indigents intellectuellement, vous pataugez dans l’ignorance la plus stupide.
    Et pour continuer, si vous voulez vraiment comprendre l’Argentine, je vous recommande par la même occasion de regarder le documentaire de Fernando Pino Solanas, MEMORIA DEL SAQUEO (2004)-Mémoire d’un saccage en français, qui vous ouvrira les yeux et vous fera changer d’avis tout en vous rendant plus intelligents et ouverts au monde.
    Et pour terminer, l’Argentine est malheureusement la victime propitiatoire du FMI, les fameux « buitres » (vautours) de la finance et l’économie mondiales. L’Argentine n’est pas le seul pays au monde à être une proie de prédilection de ce prédateur institutionnel vénéré de tous. Hélas !
    Et puis sachez que ce monsieur, ce Javier Milei est en train de « flinguer » entre autres le cinéma argentin qui est un des meilleurs cinémas au monde…Que penseriez-vous d’un pays sans cinéma, sans musique, sans littérature, sans éducation… sans Culture ? Il en existe déjà qui interdisent la musique, alors ne vous rangez pas auprès de dictateurs qui étouffent la liberté de leurs peuples. Certes, Javier Milei est un ange comparé aux dictateurs militaires que ce pays a connus… Videla, Massera, Viola et Cie… je ne les citerai pas tous par respect pour leurs victimes et puis on n’honore pas des salauds ! Ayez une pensée pour tous les desaparecidos. Lisez l’histoire de l’Argentine de 1976 à 1983 et des années qui ont suivi… Corruption, pillages en tous genres, classe politique indigne d’être élue et j’en passe ont émaillé toutes ces années et cela continue encore aujourd’hui en toute impunité avec l’appui et le soutien de nos démocraties occidentales, si tant est que soutenir des dictateurs soit un acte de démocratie….Regardez aussi le film de Costa Gavras Missing (1982) sur le coup d’état du Général Augusto Pinochet le 11 septembre 1973 au Chili, pays voisin de l’Argentine et vous comprendrez.
    De nos jours, l’exemple des Ouïghours est parlant, car nous accueillons sans sourciller le Président chinois qui a du sang sur les mains. Et on se dit le pays des Droits de l’Homme, bravo !
    Et en guise de pied de nez final, j’irai même jusqu’à dire que si vous n’êtes pas né sous une dictature, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
    La moindre des choses avant de parler d’un sujet, c’est de le maîtriser sous toutes ses coutures. De surcroît, on ne peut pas comparer non plus deux pays incomparables. La France serait-elle devenue le pays des omniscients, ceux qui savent tout sur tout ? Elle l’est déjà depuis longtemps ! Cocorico ! Il suffit d’écouter nos politiques. On a le meilleur système de santé du monde, nous sommes les premiers…personne ne fait mieux que nous, etcétera, etcétera…(sic)
    À bon entendeur, salut !
    Je ne vais pas signer de tribune, mais je suis un simple lecteur outré et agacé par des commentaires dégoulinants d’ignorance. Pour mon plus grand malheur, je suis né sous une dictature il y a plus de soixante ans et je l'ai payé cher !

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  • Lien vers le commentaire RENZI jeudi, 16 mai 2024 Posté par RENZI

    UN GRAND BRAVO Président !
    Les hommes honnêtes , il y a un par siècle !!!! Après des décennies de misère , l'Argentine a trouvé le sien !
    Mais pour la France , désolée FABOU , ça peut durer encore très longtemps , parce que tous ces "incapables" qui nous dirigent vivent comme des princes en tirant sur la planche à billets et c'est nous qui ramons de plus en plus .... mais ils n'en ont rien à faire !!!

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  • Lien vers le commentaire David Tiberghien jeudi, 16 mai 2024 Posté par David Tiberghien

    Bravo Président

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  • Lien vers le commentaire Fabou mercredi, 15 mai 2024 Posté par Fabou

    Il est certain qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeuf. Il y va très fort mais il le fallait, ce pays était sous l'eau depuis trop longtemps, c'est ce qu'il va arriver chez nous, il ne faut pas croire que l'état providence des incapables qui nous gouvernent va durer encore longtemps, nous sommes à l'orée d'une période noire.

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  • Lien vers le commentaire RIVOIRE mercredi, 15 mai 2024 Posté par RIVOIRE

    Manifestement il n'y a pas qu'en football que les Argentins sont supérieurs aux Français et apparemment leurs politiciens en ont plus que les nôtres car ils ne sortent peut être pas de l'ENA

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  • Lien vers le commentaire RIVOIRE mercredi, 15 mai 2024 Posté par RIVOIRE

    Manifestement il n'y a pas qu'en football que les Argentins sont supérieurs aux Français et apparemment leurs politiciens en ont plus que les nôtres

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  • Lien vers le commentaire HASSENFORDER mercredi, 15 mai 2024 Posté par HASSENFORDER

    @ chamois 1/05
    Non, il n'y a pas d'oubli; il suffit de lire l'article jusqu'à la FIN, au lieu de foncer sur le clavier et dénigrer une situation qui vous déplait !

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  • Lien vers le commentaire Chamois mercredi, 01 mai 2024 Posté par Chamois

    Vous oubliez de parler des manifestations :
    800.000 personnes place de Mai à Buenos Aires
    1 million dans le reste du pays
    Tout n’est pas si idyllique …

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