Une certaine légèreté dans l’attribution de subventions ? C'est la question que se pose l'association CANOL suite au vote, le 19 septembre 2016, d'une subvention de la Métropole de Lyon à la Ville de Rabat. Montant de l'aide publique : 165 000 euros, pour une durée de trois ans et dans le cadre de la coopération décentralisée avec le Maroc. L'association des contribuables du Rhône demande l'annulation de cette subvention par le tribunal administratif.
La convention 2017-2019 porte sur quatre points : les transports publics et déplacements, le développement économique, le changement climatique, l’éclairage public.
Dans le bilan de la précédente coopération 2013-2016 qui s’élevait à 159 300 euros, on peut lire :
« Compte tenu du contexte politique de la Ville de Rabat de 2013 à 2016, et des élections municipales au 4 septembre 2015, il a été assez difficile de réaliser le programme de travail prévisionnel. Une des thématiques phares était le plan communal de développement. Celui-ci n’a pas pu être mis en oeuvre faute d’avoir un interlocuteur en charge du dossier à la Ville de Rabat. (…) Cette coopération a donc un bilan très faible sur les trois dernières années »
Malgré cet échec reconnu, il est étonnamment proposé aux élus de poursuivre la coopération avec la Ville de Rabat et de valider une nouvelle convention avec des objectifs aussi flous que la précédente.
Estimant que les conseillers métropolitains n’ont pas été suffisamment informés comme la législation l’exige, CANOL a demandé l’annulation de cette délibération par le tribunal administratif.
Des centaines de millions d’euros sont distribuées annuellement par nos quatre grandes collectivités locales par l’intermédiaire de milliers de subventions votées. Combien de dossiers sont vraiment analysés et suivis ? Si certaines subventions peuvent être utiles, de nombreuses méritent un contrôle bien plus sérieux que ce qui est fait actuellement. Les contribuables sont en droit de l’exiger. Stoppons les gaspillages d'argent public !