Alors que la Commission européenne a financé à hauteur de 61 millions d’euros sa mise en service, le réseau de la Martinique TCSP (Transport Collectif en Site Propre), reliant l’aéroport à Fort-de-France, n’est pas exploité.
Le montant total des investissements est estimé à 400 millions d’euros, dont 98,6 millions d’euros via un partenariat public-privé avec le groupe Vinci.
Prévue à l’origine en décembre 2015, et plusieurs fois reportée, l’inauguration de cette ligne, prête à fonctionner depuis 2 ans, n’a pas encore eu lieu.
Bilan : 13,9 kilomètres de voies réservées, 18 stations inexploitées, 14 BHNS « bus à haut niveau de service [sic] » à 1 million d’euros pièce consignés dans un centre de maintenance tout neuf et 60 chauffeurs opérationnels au chômage technique…
Une querelle politique et budgétaire serait à l’origine de cette situation jugée scandaleuse par les habitants de l’île et par la presse locale.
Le président du conseil exécutif de Martinique, Alfred Marie-Jeanne, dénonce la « facture trop salée » de ce chantier lancé par la Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique (CACEM) et aucune autorité locale ne souhaite supporter le déficit de la phase de test, soit 1,2 million mensuel au lieu des 560 000 euros convenus.
Le partenariat public-privé signé avec la société privée Vinci serait également contesté.
Plus encore, les modalités juridiques, techniques et financières de la phase d’exploitation restent en suspens. Martinique Transport, une nouvelle organisation, sans locaux ni personnel, vient juste d’être créée pour les régler.
La rentabilité de ce projet, généreusement financé avec de l’argent public, ne semble étrangement pas avoir été préalablement étudiée, ni prise en compte avant exploitation de l’ouvrage.
Aucune date n’est avancée concernant l’ouverture de la ligne au public…
Et en attendant les équipements ne cessent de se dégrader, et les vandales s’en donnent à cœur joie. Des voyous ont mis le feu à un quai ; suite à des tirs à balles réelles, les vitres (pourtant blindées) de 7 stations de bus ont dû être remplacées ; des caméras de surveillance ont été volées, des panneaux d’information ou encore des distributeurs de tickets cassés.
Selon Radio Caraïbes International, ces actes de vandalisme ont coûté 100 000 euros en 2017. Début avril 2018, la facture avoisine déjà les 25 000 euros…
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