Mayotte : chronique d’une ruine annoncée

Écrit par Contribuables Associés

Mayotte subit depuis deux semaines une grève générale émaillée de nombreuses violences. L’intersyndicale CGT-FO-CFDT bloque l’île de l’archipel des Comores pour obtenir l’alignement des aides sociales sur la Métropole.

 

Ce lointain territoire – 8 000 kilomètres de Paris, français depuis 1841 – est devenu département en 2009 après un référendum local initié par le président de la République Nicolas Sarkozy et approuvé à 95,22 % par la population mahoraise.

Une fois la départementalisation actée définitivement en 2011, les normes juridiques en vigueur à Mayotte devaient s’aligner au fur et à mesure sur celles appliquées dans les autres départements métropolitains ou d’outre-mer. Cette intégration s’étalant progressivement sur une durée de vingt à vingt-cinq ans.

Une départementalisation « mal préparée »

Pour la Cour des comptes, la départementalisation a été « mal préparée » . Les magistrats financiers ont décrit la situation financière du département et des communes mahoraises comme étant « proche de l’impasse ».

Le fossé culturel est toujours immense avec la Métropole : la polygamie est très répandue, le droit local est encore largement inspiré des coutumes africaines et de la charia. Et la population s’exprime plus volontiers dans le dialecte local « shimaore » qu’en français.

À grand renfort de subventions, l’Élysée a offert un rapprochement en or à ce territoire. Comme le soulignait Le Monde en 2008, « pour beaucoup de Mahorais, la départementalisation [est] synonyme d’alignement sur la métropole en termes de prestations sociales.»

Selon les analyses de la Cour des Comptes, le contrat de projet État-Mayotte 2008-2014, a été doté de 444,4 millions d’euros ; un fonds exceptionnel d’investissement assure en outre un financement du plan de rattrapage en matière d’équipements, avec une enveloppe de 150 millions d’euros pour la période 2013-2015.

Un fonds mahorais de développement économique, social et culturel a été créé en 2011, doté de 10 millions d’euros par an. Enfin, dans le cadre du plan «Mayotte 2025», le Premier ministre a annoncé une enveloppe globale de 378 millions d’euros.

Un boulet pour les Français

Avides d’argent public, les élus mahorais en veulent toujours plus. Moins peuplé que la Nièvre, ce département a ainsi voté un budget en déficit de 46 millions d’euros pour 2016, avec notamment une envolée des dépenses de personnel.

Si Mayotte se maintient dans le giron français, les contribuables devront s’attendre à être toujours plus ponctionnés dans les prochaines années…

Détail alarmant, la maternité de Mamoudzou, chef-lieu du département de Mayotte, est la plus grande maternité de France : plus de 7 300 enfants y ont ainsi vu le jour en 2014. Toutes les 24 heures, l’équivalent d’une classe de primaire y naît.

Ceci, car des milliers de Comoriennes des îles voisines viennent y accoucher (70% à 75% des naissances), afin de faire bénéficier leur progéniture de la nationalité française, sans payer les frais que déboursent les contribuables métropolitains.

L’immigration clandestine en provenance de l’île d’Anjouan est telle que les autorités administratives et les forces de l’ordre sont débordées et cela depuis longtemps…

Contribuables Associés avait prévenu…

La catastrophe était malheureusement prévisible. Contribuables Associés avait tiré la sonnette d’alarme en 2009 et demandé un référendum national sur la transformation de cette collectivité en département d’outre-mer.

Seuls les habitants de Mayotte avaient été consultés à l’époque, alors que c’est bien l’ensemble des Français qui financent à fonds perdus les aides sociales de ce confetti d’Empire, comme les primes et bonifications salariales des agents publics (souvent métropolitains) de ce département sur-fonctionnarisé.

Nous le disions en 2009, nous le répétons en 2016 : les contribuables n’ont pas à payer pour cette départementalisation ruineuse et imposée de force.

Publié le jeudi, 14 avril 2016

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