Philippe Léonelli, le maire divers-droite de Cavalaire-sur-Mer - 7 270 habitants - serait-il victime de la folie des grandeurs ?
Deux de ses méga-projets retiennent l’attention :
Le projet Ecobleu a démarré mais les plus gros travaux ne pourront pas être engagés avant la fin de la mandature actuelle.
Le projet Coeur de Ville ne démarrera pas avant la fin de la mandature actuelle.
Le budget annuel de la commune est d’environ 27 millions d’euros en recettes de fonctionnement et de 6,5 millions en recettes d’investissements.
L’endettement de la commune est d’environ 24 millions d’euros.
Le projet Ecobleu consite à reconstruire le Port et à construire une nouvelle Maison de la Mer. Ce projet est dénoncé notamment par les 3 associations de plaisanciers. Le projet prévoit la destruction du Quai Marc Pajot. Sa démolition représente près de 25 000 tonnes de matériaux à extraire. Une pétition contre la démolition de ce quai sur Change.org a recueilli 1 591 signatures au 23/01/20.
Cette démolition est déraisonnable pour des raisons environnementales, mais aussi pour des considérations financières. En effet, il s’agirait non seulement de démolir le Quai Marc Pajot (1,3 million d'euros, selon l'avant-projet détaillé), mais aussi de prolonger le Quai Patrice Martin (3,8 millions d'euros, selon l'avant-projet, hors réseaux et aménagements et hors Club nautique), soit 5,1 millions d'euros, selon l'avant-projet, plus l’actualisation des devis et les aléas et dérives importantes inhérentes à ce type d’investissements en milieu marin.
Quant au Club nautique, on pourrait trouver aisément un autre emplacement sur le Port (voire récupérer et réaménager un bâtiment existant (actuelle Maison de la Mer, ancienne Capitainerie du Port public...).
De plus le projet Ecobleu inclut la construction d’une nouvelle Maison de la Mer et les aménagements et transformations de la Place Sainte-Estelle et de l’actuelle Maison de la Mer, évalués à 7,3 miilions d'euros.
Dans une lettre ouverte adressée au maire, les plaisanciers contestent le financement de ces dépenses par la société publique locale chargée de la réalisation du projet Ecobleu et de la gestion du Port. En effet, ce financement serait non conforme au Code des Transports (article R5314-31) car ces dépenses n’ont aucun lien avec la pratique de la plaisance.
Les 3 associations de plaisanciers de Cavalaire ont déposé 2 recours contre le projet Ecobleu au tribunal administratif de Toulon, les 29 novembre et 2 décembre derniers.
Dès lors si le Maire ne renonce pas à ces travaux, c’est la commune qui devra financer ces 7,3 millions d'euros, plus l’actualisation des devis et les dérives inhérentes à ce type d’investissements, dont on a pu constater l’impact pour les premiers aménagements de la Place Saint-Estelle (1 million d’euros dépensés au lieu de 600 000 euros prévus).
Comment la commune financerait-elle ces dépenses ?
Une simple rénovation de l’actuelle Maison de la Mer pourrait être envisagée.
Au total, des économies minimum sur le projet Ecobleu de 12,4 millions d’euros, sans compter la sous-estimation grossière des travaux de destruction du Quai Marc Pajot et de prolongement du Quai Patrice Martin en milieu marin.
Ce projet est estimé à 30 millions d’euros :
Sa réalisation conduirait à une bétonisation maximale du centre-ville, au lieu de profiter de cet espace pour créer un grand parc paysager avec des jeux pour les enfants.
Il paraît envisageable de construire une salle de spectacle pour 200 à 300 personnes, une école de musique et un espace pour les arts plastiques, ainsi qu’un parking souterrain.
Mais il ne paraît pas nécessaire de construire une salle polyva-lente de grande capacité, des commerces, une extension de la médiathèque, un CCAS, un espace proximité, une maison des familles, une annexe de la police municipale et des archives communales, comme le prévoit le projet Cœur de Ville.
Au total des économies minimum sur le projet Cœur de Ville de 15 millions d’euros, s’ajoutant aux économies minimum de 12,4 millions d’euros sur le projet Ecobleu, soit des économies totales de 27,4 millions d’euros par rapport aux projets pharaoniques du maire de Cavalaire-sur-Mer, Philippe Léonelli, ce qui représente 2 années entières de taxes locales (habitation et foncière).
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