L'ancien maire PS de Ceyrat (Puy-de-Dôme, 6 372 habitants), Alain Brochet a été condamné le 11 décembre 2019 par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Il était poursuivi pour avoir détourné 30 000 euros d'argent public, entre 2007 et 2014, à des fins personnelles.
L'ex-maire auvergnat est reconnu coupable d’une partie de ces dépenses, soit un montant de 19 240 euros. Il devra indemniser la Ville de Ceyrat en remboursant cette somme, en versant 1 euro au titre du préjudice moral et en payant 1 500 euros pour les frais d’avocat.
Il est également privé de ses droits civiques pendant 3 ans, de ses droits d’éligibilité pendant 5 ans et il lui est interdit de manière définitive d’exercer toute fonction publique.
L’affaire avait été lancée suite à une plainte de l’actuel maire (Sans Étiquette) de Ceyrat, Laurent Masselot, qui avait procédé à un audit de la commune révélant ces détournements de fonds.
Un séjour à Barcelone payé avec l'argent public
La municipalité avait, par exemple, pris en charge, comme le rapporte La Montagne : "le déplacement dans le Puy-de-Dôme d’amis" venus assister à un match de rugby Clermont - Toulon ; " un voyage et séjour à Barcelone, au prétexte d’un projet de golf ; le paiement des frais de fourrière consécutifs à une suspension de permis de conduire pour alcoolémie", ou encore des allers-retours dans le Sud de la France pour visiter sa compagne de l’époque...
Pour ce faire, Alain Brochet bénéficiait d’une carte affaires, une carte de paiement à usage uniquement professionnel, dont les bénéficiaires n’ont pas à avancer les fonds. En principe, elle permet un meilleur suivi des dépenses, mais à Ceyrat, aucune délibération du conseil municipal, aucun justificatif ne permettait de contrôler l’usage qu’en faisait Alain Brochet.
L'ancien édile a néanmoins été relaxé pour les dépenses du "repas des vendanges", pour la location d'une voiture sans permis et l'achat d'une photocopieuse.
Détournement d'argent public : Alain Brochet fait appel
Lors de l'audience du 4 novembre 2019, Alain Brochet avait contesté les faits et parlé de "cabale" et d' "acharnement politique".
Cinq ans après le dépôt de plainte, le feuilleton judiciaire - qui, lui aussi, a un coût pour le contribuable - n'est pas terminé. Alain Brochet, par le biais de son avocat, a décidé de faire appel de cette décision...
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