Éducation : une faillite nationale [Édito]

Écrit par Jean-Baptiste Leon
éducation-nationale-coût © HJBC - Shutterstock


Édito du Tous contribuables n°28 de septembre - décembre 2023 

 

Toujours plus de moyens pour toujours moins de résultats…

Le service public de l’Éducation, premier employeur de France, est inefficace, démotivant et gaspille l’argent des contribuables. jean baptiste leon tous contribuables

Il n’y a pas que sur le plan comptable que le bât blesse, on ne le sait que trop.

La France paie des décennies d’un programme de rééducation par l’école qui s’est traduit par l’abandon méthodique de matières et d’un savoir-faire éprouvés par des générations de maîtres.

Le formatage des esprits altère la capacité de raisonnement et conduit à la perte du sens critique.

Des idéologues et autres super pédagogues ont fait de l’école le champ de leurs expérimentations collectivistes et l’ont transformée en fabrique d'illettrés.

Pendant ce temps, un personnel administratif pléthorique fait crouler les professeurs sous la paperasse et les certifications en tout genre (sécurité routière, permis Internet, éco-citoyenneté, etc.) au détriment de la transmission du savoir.

En 2023, 74 % des Français estiment que la qualité de l’enseignement s’est dégradée depuis 10 ans (sondage Ifop/Contribuables Associés).

95% des enseignants sont insatisfaits de leurs relations avec le ministère de l’Education nationale (sondage Harris Interactive, 2022).

Les établissements scolaires peinent à recruter des professeurs diplômés.

L’administration doit revoir à la baisse ses critères de recrutement et le niveau des enseignants et des élèves chute inexorablement.

Gabriel Attal est devenu le 20 juillet dernier le 30e ministre de l’Éducation nationale de la Ve République. Il succède au cataclysmique Pap Ndiaye.

Le nouveau ministre entend « remettre le respect de l'autorité et les savoirs fondamentaux au cœur de l'école ».

Des propos louables mais les déclarations d’intention ne suffisent plus tant le système est à bout de souffle et doit être revu du sol au plafond.

Les parents doivent pouvoir décider à quel établissement ils confient leurs enfants et à quelle école vont leurs impôts.

C’est le principe du chèque-éducation que défend notre association.

une tous contribuables 28 education nationale

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Publié le vendredi, 01 septembre 2023

2 Commentaires

  • Lien vers le commentaire ALLOTE dimanche, 07 janvier 2024 Posté par ALLOTE

    Mon commentaire en tant que professeure

    Pour comprendre les résultats scolaires alarmants dans notre pays, il faut voir que tout a été fait en Haut Lieu pour que les apprentissages soient compromis.


    a) Les classes sont généralement trop surchargées (depuis longtemps): d'après les statistiques du ministère de l'Éducation nationale, les classes françaises comptent plus d'élèves que dans n'importe quel autre pays d'Europe. On se rapproche des 25 élèves en maternelle et 25 à 26 en primaire. En collège cela peut dépasser les 25 pour arriver parfois à 30 élèves.

    Avec de tels effectifs comment travailler correctement ? Essayez d'expliquer quelque chose face à des individus dont les niveaux de compréhension sont différents, et à qui il faut répéter plusieurs fois ce que l'on dit pour que la majorité comprenne. Ça lasse rapidement une bonne partie d'entre eux.


    b) La discipline plus que nécessaire, mais qui ne l'est plus...

    Les enfants d'aujourd'hui n'en ont souvent plus dans leur famille.
    Mais pour qu'un cours puisse être suivi, il faut un minimum de discipline.

    Quant à l'école, ce que les gens ne savent pas : l'institution préfère cibler l'enseignant plutôt que de sanctionner les mauvais comportements de certains élèves, ce qui est plus facile que d'affronter les familles.
    J'ai vu dans divers établissements au niveau collège et en lycée une résistance administrative à mettre des heures de permanence aux fautifs. On en est même arrivé à demander aux professeurs de faire eux-mêmes cette surveillance dans des heures non comptabilisées (pour les décourager ?) ou à les regrouper dans d'autres classes, pendant d'autres cours, au fond de la salle...
    En ce qui me concerne je mettais habituellement peu de sanctions, une dizaine par an environ pour des bavardages incessants ou un manque de respect. Dans un lycée professionnel j'ai dû attendre une fois jusqu'à 3 mois pour que la sanction arrive enfin, malgré mon insistance... Inutile de préciser quels en ont été les résultats dans la classe.

    c) Les programmes et l'intérêt de l'élève

    Les élèves sont sollicités à l'extérieur par mille choses qui leur paraissent infiniment plus séduisantes
    que l'apprentissage scolaire. Sans compter que les parents ne sont souvent plus du côté de l'enseignant...
    Difficile d'abreuver une personne qui n'a pas soif.

    Mais il faut aussi se pencher sur les programmes scolaires, pourtant l'essentiel de la mission éducative... Ils sont devenus de moins en moins attractifs, et surtout beaucoup trop déconnectés de la vie réelle.
    Ainsi, il y a quelques temps, on me demandait d'aborder en français (en LP) des contes pour enfants... Avec de jeunes apprentis mécaniciens de 15 ans.

    Je pense que l'enseignement basique comme lire, écrire, compter, apprendre à réfléchir doit être repris complètement en s'appuyant sur de bonnes pédagogies qui ont faire leurs preuves et surtout dans des conditions de travail plus humaines...


    d) La santé physique et mentale des élèves

    Est-ce que les adultes peuvent imaginer ce que c'est pour un enfant que d'être ainsi condamné à être assis pendant des heures... Des semaines, des mois... Maintenant dès l'âge de 2 ans ?
    Quand prendra-t-on en compte que les récrées et les activités physiques scolaires sont bien insuffisantes face au besoin de dépense physique de la jeunesse ?

    Quant au moral, il y a trop d'insécurité ambiante avec les rackets entre élèves, les cyber-harcèlements etc...

    Et que penser des méthodes pédagogiques trop axées sur la compétition, et les pressions psychologiques qu'elles engendrent ?
    Les pays anglo-saxons ne semblent pas sanctionner l'erreur autant que nous. L'erreur c'est pourtant un apprentissage qui permet d'évoluer.

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  • Lien vers le commentaire Sautreau lundi, 23 octobre 2023 Posté par Sautreau

    Bonjour, une pétition adressée à Gabriel Attal au sujet de l' Éducation nationale m'a été envoyée tout récemment via ma boîte mail. Je ne l'a retrouve plus et ne suis pas sûr de l'avoir signée. J' aimerais éventuellement aussi la faire signer par d'autres personnes*. Quelqu'un pourrait-il me l'a réadresser?Merci d'avance.
    * je ne la trouve pas sur le site Contribuables Associés

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