Les dépassements d’honoraires pratiqués par les praticiens du privé sont nettement inférieurs à ce que pratiquent les « patrons » des hôpitaux publics
La réponse est NON, voici pourquoi :
– Les tarifs alloués aux établissements privés sont nettement inférieurs (honoraires compris) et pourtant ils s’en sortent. (NB : un des arguments des défenseurs de l’hôpital public, ce sont les dépassements d’honoraires pratiqués dans le privé. Excepté peut-être à l’hôpital Américain de Neuilly, les dépassements d’honoraires pratiqués par les praticiens du privé sont nettement inférieurs à ce que pratiquent les « patrons » des hôpitaux publics).
–Un certain nombre d’établissements publics sont en équilibre ; alors pourquoi pas tous ?
– Des subventions (missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation – MIGAC) s’ajoutent qui représentent une partie importante du chiffre d’affaires des hôpitaux publics.
Les tarifs divergent de plus en plus au détriment des établissements privés
La réponse est OUI, voici pourquoi :
-Ils ont été établis par des études et des méthodes difficilement contestables. Revoir l’ensemble des tarifs à la hausse ne serait pas générateur d’économies au contraire. Néanmoins, compte tenu de l’évolution des techniques, une révision régulière des tarifs s’impose.
Petit rappel : pour faire accepter la « tarification à l’activité » (il y avait déjà à l’origine une différence significative entre les tarifs du public et du privé pour des soins identiques) le gouvernement s’était engagé à une véritable « convergence des tarifs » sur cinq ans. Engagement non tenu. Aujourd’hui les tarifs divergent de plus en plus au détriment des établissements privés. Et l’État a perdu de la crédibilité.
Peut-être pour certains CHU faudrait-il revoir la tarification de certaines activités qu’ils sont les seuls à pratiquer (grands brûlés, greffe d’organes…).
La réponse est NON. L’avis est unanime chez tous ceux qui s’intéressent à l’économie de la santé.
Les pistes pour une meilleure gestion
Les pistes pour une meilleure gestion existent, elles sont autant politiques que techniques :
Petit rappel : quand le budget des hôpitaux n’était pas contraint, les maires n’hésitaient pas à faire créer des postes qui relevaient plus de la recherche de la paix sociale que du seul intérêt pour la santé publique. Ils faisaient ainsi payer par l’État leur tranquillité et quelquefois même leur réélection.
Dans ces conditions, l’État pourrait demander aux collectivités locales (périmètres à définir : commune ? territoire ? département ? en fonction du statut de l’hôpital) de prendre en charge les déficits de leurs hôpitaux qui sont souvent , il faut le rappeler, les conséquences de décisions politiques locales.
Des sommes allouées actuellement directement aux hôpitaux pour combler leurs déficits pourraient être allouées aux collectivités locales. Libres à ces dernières de les utiliser pour combler les déficits de leurs hôpitaux. Il appartiendra à l’État de fixer le montant de ces sommes et le programme de baisse envisagée. Il appartient aux élus locaux d’en tirer les conséquences et les nouvelles dispositions : soit s’engager vers des économies à l’hôpital, soit augmenter les impôts locaux.
Il existe d’autres pistes qui devraient permettre une meilleure efficience dans les dépenses hospitalières, par exemple :
Docteur Jean-Paul Gautier
Association des Contribuables de l’Intercommunalité d’Aubagne
Notes :
Avec Contribuables Associés, luttez pour la réduction des dépenses publiques, car trop de dépenses publiques c'est trop d'impôts, et contre les gaspillages scandaleux d'argent public !
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