Le ministre de l’Économie veut augmenter le pouvoir d’achat des Français, mais pas celui des automobilistes.
Alors que les tarifs autoroutiers ont en moyenne augmenté de 4,75 % au 1er février 2023, Le Canard enchaîné a exhumé un rapport qui a de quoi susciter la grogne des conducteurs.
Vous râlez devant les frais d’autoroute qui vont grever le budget des vacances de février ? Il y a un an, l’Inspection générale des finances (IGF), chargée du contrôle et de l'évaluation des politiques publiques, a remis à Bruno Le Maire un rapport choc. Il recommandait de baisser les tarifs autoroutiers sur les deux tiers du réseau français afin de limiter les « surprofits » des sociétés autoroutières.
Ce texte ciblait principalement Vinci et Eiffage, deux concessionnaires contrôlant les 2/3 du réseau autoroutier. Il est resté lettre morte.
D’après l’IGF, Vinci et Eiffage présentent pourtant une rentabilité proche de 12 %, très au-delà du niveau défini lors de la privatisation du réseau (2006). A l’époque, il s’agissait seulement d’assurer une « rémunération raisonnable » aux sociétés concessionnaires. Depuis, les tarifs augmentent régulièrement, tous les ans, au 1er février, avec le feu vert de l’État.
Ces hausses permettent aux sociétés concessionnaires de réaliser de confortables profits : près de 4 millairds d'euros en 2021, année marquée par un rebond du trafic post-endémique.
Construit avec l’argent des contribuables, la rentabilité des rubans autoroutiers a de quoi faire des envieux quand on se souvient lors de leur privatisation, Vinci, Eiffage et Abertis se sont partagés 9 000 km de réseau pour 15 milliards d’euros !
Si les péages remplissent les poches des sociétés autoroutières et de leurs actionnaires, ils vident celles des automobilistes. Ici plus qu’ailleurs.
En Europe, parmi les 7 pays dont les autoroutes sont payantes, c’est la France qui pratique les tarifs les plus élevés devant l’Italie et l’Autriche. Le ticket est d’environ 10 euros pour 100 km.
Selon le site Auto Moto, on arrive même à 54 centimes le km pour un trajet Courbevoie-Orgeval sur l’A14. Un record !
La donne va-t-elle s’améliorer à l’avenir ? Vox clamantis in deserto !
En 2021, les suggestions de l’IGF se sont perdues dans les sables. Elle proposait la « fin anticipée » des concessions. Ou une baisse « drastique » des péages. Sans négliger un prélèvement important (63 %) de l’excédent brut d’exploitation de Vinci et Eiffage.
En 2013, la Cour des comptes dénonçait déjà des taux de rentabilité plus élevés que ceux négociés avec l’État. Elle relevait aussi que les obligations respectives des concessionnaires et de l’État se caractérisent par un déséquilibre au bénéfice des sociétés autoroutières. Rien n’a bougé.
Pour s’opposer aux hausses de péages, l’État dispose pourtant d’armes de dissuasion massive, comme l’écourtement des durées de concessions.
Pourquoi cet immobilisme ?
La réponse est peut-être fournie par Le Canard enchaîné quand il souligne que le protocole actuel a notamment été signé par Emmanuel Macron (quand il était à Bercy) et Ségolène Royal (ministre de la Transition écologique) … alors épaulée par une directrice de cabinet dont le nom est devenu synonyme de réforme des retraites : Elisabeth Borne.
Je n'ai jamais compris la privatisation des autoroutes, sachant que l'état pouvait gagner de l'argent et l'investir dans le bien commun !!! Et on nous rabat les oreilles avec le déficit des caisses de retraite, un système de santé au bord du gouffre !!! Pendant ce temps les actionnaires s'enrichissent de façon abusive !!! Comment voulez-vous que l'on croit nos hommes politiques en charge du bien commun ?
Je n'ai jamais compris la privatisation des autoroutes, sachant que l'état pouvait gagner de l'argent et l'investir dans le bien commun !!! Et on nous rabat les oreilles avec le déficit des caisses de retraite, un système de santé au bord du gouffre !!! Pendant ce temps les actionnaires s'enrichissent de façon abusive !!! Comment voulez-vous que l'on croit nos hommes politiques en charge du bien commun ?
Devant de tels excès il devient impératif de donner à la Cour des Comptes un pouvoir de sanctions , pouvoir réclamé depuis de
nombreuses années d'ailleurs...Mais il s'agit là d'une décision à laquelle s'opposent nombre d'autorités bien placées car elle seraient
les premières à être mises en cause... B.H
n'y a-t-il aucun recours possible ?
Désolé
Encore une démonstration mafieuse
Les copains font des cadeaux à d'autres copains, si je comprends bien. La liste des donataires aux élections présidentielles gagnerait à être dépouillée attenticement.
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