Tout le monde est gagnant car les parents peuvent déduire de leurs revenus jusqu’à un peu plus de 4 000 € par an dès lors que l’enfant est encore rattaché à leur foyer fiscal, ils sont rassurés parce que l’enfant ne peut pas récupérer les sommes pour faire n’importe quoi et l’enfant se constitue un pécule pour acheter son logement, faire face aux aléas ou tout simplement préparer dès aujourd’hui sa retraite.
Or, ce dispositif est sur le point de disparaître à l’occasion du dernier gadget écologique du gouvernement, le plan d’épargne avenir climat (PEAC). Ce nouveau produit d’épargne imaginé par les cerveaux de Bercy à l’occasion de la loi sur l’industrie verte consiste à permettre aux parents d’ouvrir à leurs enfants un plan d’épargne investi en titres représentatifs de l’investissement socialement responsable ou écologiquement corrects. L’idée géniale du ministre est que les enfants se voient offrir dès le berceau un plan d’épargne pour financer la transition écologique avec l’argent des parents. En substance, le plan pourrait être ouvert jusqu’à 21 ans et serait dans tous les cas clôturé au plus tard à 30 ans. Les versements seraient plafonnés à 22 950 €, comme le livret A. L’avantage du plan est d’offrir une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux de la plus-value éventuellement réalisée, mais aucune déduction des versements.
Présenté comme une grande avancée écologique et financière, le gouvernement ne semble toutefois pas certain de la réussite de son produit. C’est pourquoi le projet de loi de finances qui vient d’être présenté prévoit qu’en contrepartie du plan d’épargne avenir climat, les enfants mineurs ne pourront plus ouvrir de plan d’épargne retraite ni verser sur ceux déjà ouverts. L’objectif est clair : Il s’agit de flécher l’épargne constituée par les parents pour leurs enfants, en interdisant le PER pour aller vers le PEAC.
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